. Questions sur l'encyclopedie. abîe que Plutarque ne le dépeint. Voici ce S^ que le fage Plutarque dit de ce farceur : « Le langage -y> àArijîophane fent fon miférable charlatan : ce font» les pointes les plus baffes <Sc les plus dégoûtantes ; ilw nefc pas même plaifant pour le peuple . & il eft in-» fupportable aux gens, de jugement & dhonneur, on» ne peut fouffrir fon arrogance, 6c les gens de bien33 déteftent fa malignité. » Ceft donc là, pour le dire en paiTant, le Taharinque madame Dacier admiratrice de Socrate , ofe ad-mirer : Voilà lhomme qui prépara de loin le poifon ,dont des j
. Questions sur l'encyclopedie. abîe que Plutarque ne le dépeint. Voici ce S^ que le fage Plutarque dit de ce farceur : « Le langage -y> àArijîophane fent fon miférable charlatan : ce font» les pointes les plus baffes <Sc les plus dégoûtantes ; ilw nefc pas même plaifant pour le peuple . & il eft in-» fupportable aux gens, de jugement & dhonneur, on» ne peut fouffrir fon arrogance, 6c les gens de bien33 déteftent fa malignité. » Ceft donc là, pour le dire en paiTant, le Taharinque madame Dacier admiratrice de Socrate , ofe ad-mirer : Voilà lhomme qui prépara de loin le poifon ,dont des juges infâmes firent périr 1 homme le plus ver-tueux de la Grèce. Les tanneurs , les cordonniers & les couturièresdAthènes applaudirent à une farce dans laquelle onrepréfentait Socrate élevé en lair dans un panier ,annonçant quil ny avait point de Dieu , & fe van-tant davoir volé un manteau en enfeignant la philofo-phie. Un peuple entier, dont le mauvais gouvernement ^-ifTr^JÎl^f^v^^. Ir ; 124 Questions Q autorifait de fi infâmes licences , méritait bien ce quilui eft arrivé , de devenir lefclave des Romains ^ & delêtre aujourdhui des Turcs. Les RufTes que la Grèceaurait autrefois appelles barbares, & qui la protègentaujourdhui, nauraient ni empoifonné Socrate ni con-dam né à mort Alcibiade. FranchifTons tout lefpace des tems entre la répu-blique romaine & nous. Les Romains bien plus fa-ges que les Grecs , nont jamais perfécuté aucun phi-iofophe pour fes opinions. Il nen eft pas ainfi chezles peuples barbares qui ont fuccédé à lempire ro-main. Dès que lempereur Frédéric II, a des querellesavec les papes , on laccufe dêtre athée , & dêtre lau-teur du livre àes trois impojieurs y conjointement avecfon chancelier de Vineis. Notre grand chancelier de Vhôpital fe déclare -1 - ilcontre les perfécutions ^ on laccufe auffi - tôt dà- Sthéiûne. {a) Homo docius, fed verus dt/ieos,Un jéfui- ;^te , autant au-deflbus à Jriftophane ,
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