Causeries avec mes élèves . e font lhomme ; mais le sentimentintérieur et habituel. . Cest dans ce fond intime quilfaut regarder La Fontaine. Cest par là que la vie dunpoëte vaut quelque chose. Celui-ci sest donné sans cessele spectacle que ses vers nous offrent. Il a erré parmi desmilliers de sentiments fins, gais et tendres ; son cœur lui afourni une fête, la plus piquante, la plus gracieuse, toutenuancée de rêveries voluptueuses, de sourires malins,dadorations fugitives. . Bien des gens ne changeraientpas son cœur ni sa vie contre le cœur ou la vie du grandroi.* 136 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVE


Causeries avec mes élèves . e font lhomme ; mais le sentimentintérieur et habituel. . Cest dans ce fond intime quilfaut regarder La Fontaine. Cest par là que la vie dunpoëte vaut quelque chose. Celui-ci sest donné sans cessele spectacle que ses vers nous offrent. Il a erré parmi desmilliers de sentiments fins, gais et tendres ; son cœur lui afourni une fête, la plus piquante, la plus gracieuse, toutenuancée de rêveries voluptueuses, de sourires malins,dadorations fugitives. . Bien des gens ne changeraientpas son cœur ni sa vie contre le cœur ou la vie du grandroi.* 136 CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES, Changeriez-vous, madame ? — Non, je préférerais millefois la vie de La Fontaine. — Tous les poëtes sont-ils heu-reux comme La Fontaine ? — Non, monsieur, nous avonsByron et vous avez Molière qui ne furent guère à voudrais savoir pourquoi les poëtes qui vivent dans ledivin, comme dit M. Taine, ne sont pas tous heureux. —Nous examinerons peut-être cette question un autre


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