. L'arbre, la forêt et les pâturages de montagne; manuel de l'arbre pour l'enseignement sylvo-pastoral dans les écoles. les moutons quiont ruiné la montagne, et cest depuis que lamontagne est ruinée que les torrents sont devenusmauvais. Quand je lui dis cela, il se met à haus-ser les épaules. Il na pas vu comme moi le ravin se rap-procher peu à peu. Au commencement aussi je ny pre-nais point garde, mais à la fin je mesurais avec terreur decombien la berge se rapprochait à chaque crue. — Jai bienlà-bas, au pied du talus, rangé quelques blocs et planté lument au pâturage; alors mes enfants ont c
. L'arbre, la forêt et les pâturages de montagne; manuel de l'arbre pour l'enseignement sylvo-pastoral dans les écoles. les moutons quiont ruiné la montagne, et cest depuis que lamontagne est ruinée que les torrents sont devenusmauvais. Quand je lui dis cela, il se met à haus-ser les épaules. Il na pas vu comme moi le ravin se rap-procher peu à peu. Au commencement aussi je ny pre-nais point garde, mais à la fin je mesurais avec terreur decombien la berge se rapprochait à chaque crue. — Jai bienlà-bas, au pied du talus, rangé quelques blocs et planté lument au pâturage; alors mes enfants ont comprisquils ne pouvaient plus vivre ici, et ils sont ailés enCalifornie chercher fortune. » — o Travailler aux minesdor peut-être? » — t Non, Monsieur, ils sont bergers,comme on lest ici. Ilyadanscepays-là de grandes plainesdésertes qui nappartiennent à personne et où ils peu-vent garder de grands troupeaux. Ils réussissent bien,car ils nous envoient quelquefois de largent pour nousaider et nous disent quils pourront revenir dans quel-ques années et quils seront les plus riches du DESTRUCTION DUN VILLAGE PAR ON place et léglise de Fourneaux (Savoie) envahies le 23 juillet 1906 par une crue le torrent, dans ses divagaUons capricieuses à lissue du ravin, rencontre un liaraeau, un village, il lenfouit sous sesdéjections. Ainsi il advint du hameau de Sainte-Foix en 1896 et cette année même (1906) du village de Fourneaux enMaurienne (Savoie). quelques arbres pour le protéger. Mais à la première cruecela peut être emporté. Enfin jespère toujours que mamisérable bicoque durera autant que ma pauvre femmeet que moi. » — «Vous navez donc pas denfants? • —« Monsieur nous en avons quatre, mais ils ont quittéle pays. Que voulez-vous? Nous avions de bonnes terresautrefois, au pied du versant, là où vous voyez ces mon-ceaux de pierres. Cest le torrent qui les a ainsi recou-vertes. La montagne était belle a
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