. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. vait pas voulu le loger. Enfin il meurt viclime de lenvie. Si on ofe comparerle facré avec le profane, Se un Dieu avec un homme ,fa mort, humainement parlant , a beaucoup de rapportà celle de Socrate. Le philofophe grec périt par la hainedes fophiftes , des prêtres , Se des premiers du peuple:le légillateur des chrétiens fuccomba fous la haine desfcribes, des pbarifiens ôc des prêtres. Socrate pouvaitéviter la mort, & il ne le voulut pas : Jesus-ChriSTsoiîiit volontairement. Le philofophe grec pardonnanon-feulement à fes calomniateurs &C


. Mélanges de littérature, d'histoire et de philosophie. vait pas voulu le loger. Enfin il meurt viclime de lenvie. Si on ofe comparerle facré avec le profane, Se un Dieu avec un homme ,fa mort, humainement parlant , a beaucoup de rapportà celle de Socrate. Le philofophe grec périt par la hainedes fophiftes , des prêtres , Se des premiers du peuple:le légillateur des chrétiens fuccomba fous la haine desfcribes, des pbarifiens ôc des prêtres. Socrate pouvaitéviter la mort, & il ne le voulut pas : Jesus-ChriSTsoiîiit volontairement. Le philofophe grec pardonnanon-feulement à fes calomniateurs &C à fes jugesiniques, mais il les pria de traiter un jour fes enfanscomme lui-même, sils étaient afTez heureux pour mé-riter leur haine comme lui : le législateur des chré-tiens , infiniment fupérieur, pria fon père de pardonnerà fes Si Jesus-Christ fembla mort, fi lan- h goifle quil reffentit fut fi extrême quil en eut une fueur J T 3 «^£^ it\l ???^?«•?^??^?^???^?àiWHWfa^. St 204 S^-XlNTOLERANCE A £TE ENSEIGNEE ^, mêlée de fang, ce qui eit le fymptome le plus violent6c le plus rare , cefl quil daigna sabailTer à toute la fai-bieîîè du corps humain quil avait revêtu. Son corps trem-blait , &C Ion ame était inébranlable ; il nous apprenaitque la vraie force , la vraie grandeur confident àfupporter des maux fous lefquels notre nature fuc-combe. il y a un extrême courage à courir à !a morten la redoutant. Socrate avait traité les fôphiftes dignorans, <Sc lesavait convaincus de mauvaife foi ; Jésus ufant de fesdroits divins, traira les fcribes (a) & les pharifiensdhypocrites , dinfenfés , daveugles , de mechans, deferpens , de race de vipère. Socrate ne fut point accufé de vouloir fonder une fedenouvelle: on naccufa point Jesus-Christ den avoirvoulu introduire une, ( ^ ) Il eft dit que les princes desprêtres, & tout le confeil, cherchaient un faux témoi- j^^ gnage contré Jésus pour le faire périn3 Or, si


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