La Terre-Sainte; voyage dans l'Arabie pétrée, la Judée, la Samarie, la Galilée et la Syrie . uelquefois. Je suivis longtemps les bordsd<- cette mer, tantôt du côté de lArabie, où est lem-bouchure du Jourdain, tantôt du côté des montagnesde la Judée, où les rivages sélèvent et prennent quel-quefois la forme des légères dunes de lOcéan. La nappedeau nous offrit partout le même aspect : éclat, azur elimmobilité. Les hommes ont bien conservé la facultéque Dieu leur donna, dans la Genèse, dappeler leschoses par leurs noms. Cette mer est belle; elle étin-celle, die inonde de la réflexion de ses e


La Terre-Sainte; voyage dans l'Arabie pétrée, la Judée, la Samarie, la Galilée et la Syrie . uelquefois. Je suivis longtemps les bordsd<- cette mer, tantôt du côté de lArabie, où est lem-bouchure du Jourdain, tantôt du côté des montagnesde la Judée, où les rivages sélèvent et prennent quel-quefois la forme des légères dunes de lOcéan. La nappedeau nous offrit partout le même aspect : éclat, azur elimmobilité. Les hommes ont bien conservé la facultéque Dieu leur donna, dans la Genèse, dappeler leschoses par leurs noms. Cette mer est belle; elle étin-celle, die inonde de la réflexion de ses eaux limmensedéseii quelle convie; elle émeut la pensée : mais elleest morte; le mouvement et le bruit ny sont plus : sesondes, trop lourdes pour le vent, ne se déroulent pas envagues sonores, et jamais la blanche ceinture de son«ruine ne joue sur les cailloux de ses bords ; cest unemer pétrifiée . » Nous navions fait quapercevoir la mer Morte. Main-tenant nous allons en parcouru les rives et noter qi e - 1 M. de Lamartine j Voyage en Orient, tome II, p. LA MER MORTE. 353 ques observations. Le bassin de ce lac immense estcreusé à une si grande profondeur, que les savants quilit calculé le niveau de cette mer avec celui de LaMéditerranée et de lOcéan avaient dabord peine àadmettre le résultai de leurs propres expériences. Ceniveau est .1. plus de quatre cents mètres au-dessousde celui de lOcéan. Cest donc la dépression du globela plus profonde qui soit connue. Les anciens disaientque la mer .Morte est un abîme sans fond. Les recher-ches des explorateurs modernes ont prouvé que danscertains endroits la profondeur est de six cents à septcents mètres. Lerreur des anciens est très-excusable;car la pesanteur spécifique de leau rend les sondagesfort difficiles. La longueur de la mer Morte est den-viron quatre-vingts kilomètres; elle varie de quatre àcinq kilomètres, suivant la saison. Durant lhiver, eneffet, et au moment surt


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