. Les Français peints par eux-mêmes . i la Saint-Robert tire de son sac grand mouchoir àcarreaux bleus, et essuie deux larmes complaisantes quicoulent le long de ses jnues riilécs. Puis elle continue : « La fatale expédition de Russie fut résolue par legrand homme. M. de Saint-Robert, ([ui faisait partie delavaut-garde, entra des premiers dans Moscou ; il ensortit le dernier. Dieu avait marqué son tombeau dansles neige-i de la Russie ! .\u passage de la Rérésina, lasurface glacée du lleuve craque autour de lui : mais illouche presque le bord opposé... il na quun |ias à fairepour être sauvé


. Les Français peints par eux-mêmes . i la Saint-Robert tire de son sac grand mouchoir àcarreaux bleus, et essuie deux larmes complaisantes quicoulent le long de ses jnues riilécs. Puis elle continue : « La fatale expédition de Russie fut résolue par legrand homme. M. de Saint-Robert, ([ui faisait partie delavaut-garde, entra des premiers dans Moscou ; il ensortit le dernier. Dieu avait marqué son tombeau dansles neige-i de la Russie ! .\u passage de la Rérésina, lasurface glacée du lleuve craque autour de lui : mais illouche presque le bord opposé... il na quun |ias à fairepour être sauvé... Tout à coup il entend derrière lui uncri poussé par un de ses il veut voler à sonsecours : héroisme inutile! il disparait avec lui dans legouffre ! » Ici la Sainl-RoBert lire encore de son sac son grandmouchoir à carreaux bleus, cl essuie deux nouvelles lar-mes. Puis elle continue : « Restée veuve, je me consacrai à léducation dAu-rclie. Je lélevai dans la praliipic de U>nl s les vertus et. dans lamour des arts. Kl. comme eile montrait les plus 40 LA MÈm DACTRICE. belles dispositions pour le llicùlre, je nhésitai , sanségard pour ma toute-puissante famille, à la destiner à lacarrière draniatlipic. À peine le nom dAurélie de Saint-Robert eut-il paru sur une afficlie, que je reçus de Saint-Pélcrsbourg une lettre menaçante de ma cousine Paméla,qui a épousé un prince russe, M. de Tnunbollinoï ; jal-lai immédiatement en parler à mon commissaire de po-lice, qui mengagea à vivre calme et tranquille sons laprotection des lois. » Ici la Saint-Robert, après avoir pris une prise de tabacet sêtre mouchée fort bruyamment, ajoute en guise depéroraison : « El roilUà la chose ! » Nous ne croyons pas que ces derniers mots se trouventdans le manuscrit de lécrivain public ; mais la Saint-Robert a cru devoir faire cette petite addition au récitpour lenjoliver. Vom jiiu r dun curieux spectacle, il aurait fallu voirla Sa


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