Au Kilima-Ndjaro . usulmans : si lIslam ajoutait sonfanatisme à leurs instincts naturels, ils seraient inabor-dables. Sera-t-il possible un jour — on voudrait dire bientôt —de bâtir sur ce fond étrange lédifice religieux dont Dieunous a révélé lensemble? de rétablir les points oubliésou déformés? de compléter les lacunes existantes? debaptiser ce peuple extraordinaire, que peu dEuropéensencore ont étudié, où nulle mission ne sest établie? Pourquoi non? Il y faudra, sans doute, mettre beaucoup dénergie,de patience, de tact, de prudence, beaucoup de sueurs,peut-être un peu de sang. Il faudra viv


Au Kilima-Ndjaro . usulmans : si lIslam ajoutait sonfanatisme à leurs instincts naturels, ils seraient inabor-dables. Sera-t-il possible un jour — on voudrait dire bientôt —de bâtir sur ce fond étrange lédifice religieux dont Dieunous a révélé lensemble? de rétablir les points oubliésou déformés? de compléter les lacunes existantes? debaptiser ce peuple extraordinaire, que peu dEuropéensencore ont étudié, où nulle mission ne sest établie? Pourquoi non? Il y faudra, sans doute, mettre beaucoup dénergie,de patience, de tact, de prudence, beaucoup de sueurs,peut-être un peu de sang. Il faudra vivre de sa vienomade, se faire à ses habitudes étranges. Mais rien de DU KILIMA-NDJARO A ZANZIBAR 433 tout cela nest au-dessus de la puissance dun mission-naire qui tient son mandat de lÉglise catholique et quesoutient la grâce de Dieu. Des apôtres donc! Y en a-t-ilencore aux pays chrétiens? Des apôtres prêts à tout etcontents de tout, pour nos admirables brigands de laterre massaïel. 28 XXVII LE SAMBARA La fin de Paré. — Dans le pays Sambara. — Chez le sultan oiseau indiscret. — Un homme, une chèvre et un crocodile. —Les indigènes. Maboga, ccst presque le bout de la chaîne de Paré.Elle se termine brusquement par la muraille blanchâtreet granitique de Mwala, qui se dresse tout à coup, main-tenant, dans la plaine où coule le Rouvou. Ce fleuve, quenous retrouvons ici, est toujours ombragé de grandsarbres; mais, comme sil était pressé daller se perdreclans lOcéan, il descend rapidement à travers quelquesbarrages de rochers et de pittoresques îlots. De là, après une forte marche de huit heures, nousallons camper sur le Mkomazi, cette claire rivière dontnous avons vu la source en allant, près de Gondjo. Con-trairement à ce que marquent les cartes, très fautivespour cette région inexplorée, le Mkomazi court parallèle-ment au Rouvou et ne se réunit à lui que près deMaourwi, où nous passerons. Nous voilà ma


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