. Gazette des beaux-arts . s dans toute sa pureté. Sile statuaire a répandu sur le visage de ses vierges une expressionnuancée, presque imperceptible, à la place de laccent dont il a coutumede graver lempreinte avec une certaine rudesse, la retenue de son ciseaunest pas moins sensible dans le travail des draperies. Leurs plis légère-ment écrits glissent avec élégance sur les formes dont ils accusent lescontours. Abondants sur les méplats, ils se perdent graduellement en DAVID DANGERS. /i51 approchant des parties saillantes. Le nu, malgré la finesse du modelé,conserve une énergie chaleureuse. L


. Gazette des beaux-arts . s dans toute sa pureté. Sile statuaire a répandu sur le visage de ses vierges une expressionnuancée, presque imperceptible, à la place de laccent dont il a coutumede graver lempreinte avec une certaine rudesse, la retenue de son ciseaunest pas moins sensible dans le travail des draperies. Leurs plis légère-ment écrits glissent avec élégance sur les formes dont ils accusent lescontours. Abondants sur les méplats, ils se perdent graduellement en DAVID DANGERS. /i51 approchant des parties saillantes. Le nu, malgré la finesse du modelé,conserve une énergie chaleureuse. Le style de David dans VOEil-de-Bœuftient de lantique et de Jean Goujon. LInnocence rappelle les meilleuresfigures du château dAnet, et la Justice a le caractère imposant des caria-tides du Louvre. LOEil-de-Bœuf de la cour du Louvre date de 1824. Trois ans plustard, David exécutait sa Jeune Grecque. Déjà les prédilections de lartistepour la Grèce sétaient trahies dans le bas-relief des funérailles du. linnocence implorant la justice, par DAVID DANGERS (Œil-de-Bœuf de la cour du Louvre.) général Foy, par les profils significatifs deFabvier, de Delphine Gay, deViennet. Mais le sculpteur observait avec soin les moindres phases de laguerre. Le corps de philhellènes qui sétait couvert de gloire sous lesmurs de Tripolitza le tenait attentif. Il assistait en pensée au siège deNauplie qui eiit capitulé devant larmée grecque sans la trahison de lAn-gleterre. Maurocordato, Botzaris, Byron rivalisant dénergie et de patrio-tisme pour le triomphe dune sainte cause endammaierit son succombe le premier dans un fait darmes digne des Thermo-pyles, et sa mort sauve Missolonghi. David rêve dimmortaliser MarcoBotzaris. Il cherche longtemps une allégorie sans emphase, simple commela vie et la mort de son héros. Une petite fille, quil surprend un jour ^5^ GAZETTE DES BEAUX-ARTS. dans un cimetière lisant une inscription funèbre, lui fournit


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