Gazette des beaux-arts . Louvre. Un autre tableau de grande valeur se voyait au-dessus de la porte :cétait un Christ au tombeau peint expressément pour Écouen par leRosso, ce maître italien, alors en si grande faveur à la cour de France,où on le désignait communément sous le nom de maître Roux. Vis-à-vis de ce tableau sen trouvait un autre représentant la Nati-vité, que Mariette attribue à un artiste français du xvi siècle, Jean deGourmont, plus connu comme graveur. LE CONNETABLE DE MONTMORENCY. 311 Ce nest pas faire un médiocre éloge du goût du connétable que dedire que les trois peintures do


Gazette des beaux-arts . Louvre. Un autre tableau de grande valeur se voyait au-dessus de la porte :cétait un Christ au tombeau peint expressément pour Écouen par leRosso, ce maître italien, alors en si grande faveur à la cour de France,où on le désignait communément sous le nom de maître Roux. Vis-à-vis de ce tableau sen trouvait un autre représentant la Nati-vité, que Mariette attribue à un artiste français du xvi siècle, Jean deGourmont, plus connu comme graveur. LE CONNETABLE DE MONTMORENCY. 311 Ce nest pas faire un médiocre éloge du goût du connétable que dedire que les trois peintures dont il avait orné sa chapelle figurent aujour-dhui avec honneur dans les galeries de notre musée national. Tout était à lavenant dans cette chapelle. De grandes figuresdapôtres, exécutées en marqueterie daprès les dessins de Raphaël, endécoraient les lambris, et ceux de la sacristie y attenante étaient égale-ment en bois de rapport, formant délégants tableaux. ^^*~-V\\ a - JÎ Esc o VA «. ENTREE PKINCIPALE DU CHATEAU D ECOUEN. (Fac-similé daprès Ducerceau.) Dans cette même sacristie se voyait un superbe cadre aux armes,chiflre et insignes du connétable, contenant douze scènes de la Passion,reproduites en émaux rehaussés dor, daprès les compositions dAlbertDurer. M. de Laborde est disposé à croire que ces superbes émaux, quifont aujourdhui partie de la collection du Louvre, sont de la main dePierre Raymond. Enfin, dans la sacristie, comme dans la chapelle, les fenêtres étaientornées de vitraux aux riches couleurs et le sol lui-même était couvertde carreaux émaillés. Un oratoire aussi splendidement décoré devait certainement posséder 312 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. un riche mobilier ecclésiastique. Mais de celui-ci je nai découvertnulle part aucune mention. Je nai pu trouver non plus aucune tracedes anciennes boiseries. A peine reste-t-il quelques rares spécimensdes carreaux émaillés. Les vitres seules, malgré leur extrême


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