. Les vacances . Il rejoignit sescousins, cousines et amies, et tous attendirent avecimpatience le moment du départ. 76 LES VACANCES Pourtant, avant de se mettre en route, les en-fants demandèrent encore des nouvelles du pauvreBiribf; personne ne lavait vu. Ils partirent, accom-pagnés du garde Nicaise, pour Val, petit hameauà un quart de lieue du château. Ils entrèrent chezune femme Relmot ; mais ils ny trouvèrent que lefrère, qui était à moitié idiot, et qui répondait parun OUI ou un non glapissant à toutes les questionsquon lui adressait. LÉON. Relmot, as-tu vu notre chien Biribi? RELMOT. Ou


. Les vacances . Il rejoignit sescousins, cousines et amies, et tous attendirent avecimpatience le moment du départ. 76 LES VACANCES Pourtant, avant de se mettre en route, les en-fants demandèrent encore des nouvelles du pauvreBiribf; personne ne lavait vu. Ils partirent, accom-pagnés du garde Nicaise, pour Val, petit hameauà un quart de lieue du château. Ils entrèrent chezune femme Relmot ; mais ils ny trouvèrent que lefrère, qui était à moitié idiot, et qui répondait parun OUI ou un non glapissant à toutes les questionsquon lui adressait. LÉON. Relmot, as-tu vu notre chien Biribi? RELMOT. Oui. LÉON. Quand cela? aujourdhui? RELMOT. Non. LÉON. Où allait-il? » Pas de réponse; Relmot rit dun air bête. LÉON. Quand las-tu vu? » Pas de réponse; Relmot tourne ses pouces. LÉON. Mais réponds donc! Sais-tu où il est? RELMOT. Non. CAMILLE. Laisse ce pauvre garçon tranquille, Léon ; allonschez les Bernard. LES VACANCES JEAN. Les Bernard! je naime pas ces gens-là. 77 LEON, Pourquoi?. Ils ne trouvèrent que le frère, à moitié idiot. JEAN. Parce que je ne les crois pas honnêtes. CAMILLE. Oh! Jean, tu dis cela sans aucune preuve. JEAN. Hé, hé ! Je les ai vus, il y a deux ans et il y a 78 LES VACANCES peu de jours encore, couper des têtes de sapinpour en faire des quenouilles. MADELEINE. Ce nest pas un grand mal, cela. NICAISE. M. Jean a raison; ce nest pas bien. Dabord lesapin nest pas à eux, et puis ils savent bien quecouper la tête dun sapin, cest perdre larbre, quipousse crochu et qui nest plus bon quà brûler. JEAN. Et puis Nicaise ne la-t-il pas pris, lannée der-nière et bien des fois, coupant de jeunes arbresdans les bois de ma tante, pour en faire des four-ches et des râteaux à faner? NICAISE. Et encore cest quil allait les vendre sur la place,au marché de la ville. MARGUERITE. Demandons toujours sil na pas vu Biribi. JACQUES. Certainement, puisque nous sommes sortis pourcela. » Les enfants entrèrent chez Bernard, qui dînaitave


Size: 1374px × 1818px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bo, bookauthorcomtessede17991874, bookcentury1800, bookdecade1890