. Le Défenseur : journal religieux, politique et littéraire . nsés selon leur gré, ils deviennentpresque toujours ses ennemis. ( aaô) Ceux qui roulent dune naontagne sont fracasséspar les mêmes pointes de rochers auxquels ils sé-toient pris pour y monter, et ceux qui tombentdune fortune extrêmement élevée, sont presquetoujours ruinés par les moyens quils avoient em-ployés pour y arriver. Un projet extraordinaire ne paroît possible qua^piès lexécution, à ceux qui ne sont capables qude lordinaire. En faisant voir aux gens foibles toutes sortes da-bîmes , c^est le vrai moyen de les obliger à se j


. Le Défenseur : journal religieux, politique et littéraire . nsés selon leur gré, ils deviennentpresque toujours ses ennemis. ( aaô) Ceux qui roulent dune naontagne sont fracasséspar les mêmes pointes de rochers auxquels ils sé-toient pris pour y monter, et ceux qui tombentdune fortune extrêmement élevée, sont presquetoujours ruinés par les moyens quils avoient em-ployés pour y arriver. Un projet extraordinaire ne paroît possible qua^piès lexécution, à ceux qui ne sont capables qude lordinaire. En faisant voir aux gens foibles toutes sortes da-bîmes , c^est le vrai moyen de les obliger à se jeterdans le premier chemin quon leur ouvre. La peur qui est flattée par la finesse est insur-montable. Le seul remède contre la prévention est lespé-rance. Il y a comme une fatalité secrète, mais inévi-table, qui marque de certaines bornes à la révolu-tion des Etats, On ne monte jamais si haut que quand on nesait où lon va. Toute licence qui ne convient pas à une faction,lui est presque toujours funeste parce quelle ladécrie. i5. ( 226 ) Il ny a rien qui effraie tant une âme foible quede lui approcher dabord toute laction à laquelleon veut lengager. ,. Les âmes timides toiûbent presque toujours dansdes inconvéniens très-efiectifs, par la frayeurquelles prennent de ceux qui ne sont •? •? . :iciJinj:^- l ? De toutes les passions, la peur est celle qui affai-blit davantage le jugement. Ceux qui en sont pos-sédés retiennent aisément les impressions quelleleur inspire, même dans le temps où ils se dé-fendent, ou plutôt où on les défend de* .mens quelle leur donne. ( 227 Au Défenseur. Je ne madresserois pas à vous, Monsieur, si les jour*îiaux libéraux avoient tien voulu maccueillir, et,jenlre en malière en comptant sur la bonhomie quonvous reproche , car , pour la tolérance et lindé-pendafice, on les affiche ailleurs que chez vous, et jenai pu les trouver nulle part. Cest donc inutilementque jécris dans les


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