. Contes roses . ompagnons, il pria civilement celles-cide bien vouloir les agréer pour époux. Les noces des quatre amis furent célébrées le même jour, et chacunsongea à regagner le royaume quesa femme lui apportait en dot. On se sépara donc en grandchagrin; on se jura amitié éter-nelle; on sembrassa. Et les qua-tre nouveaux monarques se firentpromesse solennelle de se réunirau moins une fois lan pour célé-brer en joyeux festins lanniver-saire de leur qua-druple bonheur. Enfin, chacunprit la direction deson empire. Plume-au-Vent,avec la princessedargent, partit au^ nord. _^ — ^.^ii-rc. - Tranc


. Contes roses . ompagnons, il pria civilement celles-cide bien vouloir les agréer pour époux. Les noces des quatre amis furent célébrées le même jour, et chacunsongea à regagner le royaume quesa femme lui apportait en dot. On se sépara donc en grandchagrin; on se jura amitié éter-nelle; on sembrassa. Et les qua-tre nouveaux monarques se firentpromesse solennelle de se réunirau moins une fois lan pour célé-brer en joyeux festins lanniver-saire de leur qua-druple bonheur. Enfin, chacunprit la direction deson empire. Plume-au-Vent,avec la princessedargent, partit au^ nord. _^ — ^.^ii-rc. - Tranche-Mon- tagne, avec la prin-cesse de vermeil, partit à lest. Tords-Chêne, avec la princesse dor, partit à lOurs les regarda séloigner, il agitait son toquet ; sonépouse faisait flotter de-ci de-là la blanche soie de son é trois compagnons se retournant, criaient : a Au revoir ! oLes trois sœurs envoyaient à leur cadette de gentils baisers dubout de leurs doigts 102 CONTES ROSES DE MA MERE-GRAND. Au détour des routes ils disparurent, après un dernier signe , Jean lOurs entoura de ses bras sa chère princesse de dia-mant : — Mignonne, lui dit-il, vous plairait-il que votre époux vousconduisît à ses parents? Jai, quelque part, bien loin dici, un vieuxpère et une vieille mère qui manquent à mon cœur. — Allons, mon cher seigneur et maître, répondit-elle avec undoux sourire, je suis votre humble servante. Rien ne me presse désormais, puisque je vous ai. Nous nous aimons, que nous importe notreroyaume! Nos sujets attendront; ils doivent en avoir pris lhabitudedepuis près de cent ans quils espèrent en mon retour. Mettons-nousen chemin, il me tarde dembrasser vos parents. Lieue par lieue, à petites journées, voyageant en gais amoureux,ils atteignirent un beau soir la forêt oii Jean était né. Lété parait de fleurettes la mousse épaisse des clairières; lairtiède charriait des parfums, et la lune,


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