Cahiers de la quinzaine . vez fait songer aux dandys romantiques,Beaux ténébreux comme on en voit dans les boutiquesDestampes, sur les dessins de Tony sappelaient Gaspard, Ildefonse ou Renaud ;Ils savaient imiter les gestes de Werther. Leur père avait guillotiné, vole des terres, 70 par le chemin Détroussé lestement ses maîtres abattus En prononçant de grands discours sur la Vertu. Mais eux, les fils, gênés de leur force nouvelle, Ne trouvant rien, et moins que rien, dans leur cervelle. Qui servît de passé, de croyance et de foi, Donc, incurablement bourgeois, lils de bourgeois. A


Cahiers de la quinzaine . vez fait songer aux dandys romantiques,Beaux ténébreux comme on en voit dans les boutiquesDestampes, sur les dessins de Tony sappelaient Gaspard, Ildefonse ou Renaud ;Ils savaient imiter les gestes de Werther. Leur père avait guillotiné, vole des terres, 70 par le chemin Détroussé lestement ses maîtres abattus En prononçant de grands discours sur la Vertu. Mais eux, les fils, gênés de leur force nouvelle, Ne trouvant rien, et moins que rien, dans leur cervelle. Qui servît de passé, de croyance et de foi, Donc, incurablement bourgeois, lils de bourgeois. Affectaient déprouver leffroi des destinées Qui les poussaient vers les tâches insoupçonnées Dun Hamlet qui na point rencontré de fantôme. Ils cachaient leurs mentons sous de hauts foulards jaunes,Ils portaient des gilets en forme de dun jonc à i^ommeau dor crispaient leur poingGanté, se corsetaient pour être plus étiques Vous mavez fait songer aux dandys romantiques. chemin. — Ici, le ciel est transparent ICI, le ciel est transparent. Tout sy proiile,Tout sy étale et tout sy meut dun air coteaux sont tracés dun crayon ferme et surQui sait bien où il va et (jui craint les llssuresOu les crochets dont dautres lieux sont coutumiers ;Leurs beaux tlaucs sont i)iqucs de bouquets de pommiersDont les ombres bleuies sarrondissent en dô les lal)ours cuivrés, les prairies et les chaumes,lil la i)laim\ à leurs pitîds sétend, puis se redresse 83 par le chemin Avec des ondoîments de Nymphe ou de FaunesseQui se réveille après un long sommeil égal. Ici, le ciel est transparent. Tout sy régale De la lumière qui tombe en finesse et candeur, Sans trop roussir les châtaigniers de ses ardeurs, Et sans troubler au bois joli, dessous les hêtres, Les fleurs qui cherchent lombre et la palpent des lèvres. Et cest au bois joli que sappuient les maisonsDont les longs toits aux correctes inclinaisonsSe découpent en rouille e


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