. Les bons enfants . rit la porte suffisamment pourle passage dun cheval. Nikita donna de grandscoups de fouet aux chevaux, qui se précipitèrentdehors; il referma vivement la porte et la barri-cada. Dès que les chevaux furent dehors, des hur-lements sélevèrent, les loups se précipitèrent detous côtés sur les chevaux, qui se mirent à courir,comme lavait prévu Nikita, dans le chemin quilsavaient parcouru la veille. Toute la bande hur-lante se mit à leur poursuite. Quand on nentenditplus rien, Nikita sauta sur un des chevaux res-tants, salua son maître, fit un signe de croix et sedirigea vers la


. Les bons enfants . rit la porte suffisamment pourle passage dun cheval. Nikita donna de grandscoups de fouet aux chevaux, qui se précipitèrentdehors; il referma vivement la porte et la barri-cada. Dès que les chevaux furent dehors, des hur-lements sélevèrent, les loups se précipitèrent detous côtés sur les chevaux, qui se mirent à courir,comme lavait prévu Nikita, dans le chemin quilsavaient parcouru la veille. Toute la bande hur-lante se mit à leur poursuite. Quand on nentenditplus rien, Nikita sauta sur un des chevaux res-tants, salua son maître, fit un signe de croix et sedirigea vers la porte. « Ouvrez, maître! et que le bon Dieu vous bé-nisse, vous, madame et les enfants. » M. Bogoslafe fit aussi le signe de croix, ouvritla porte et la referma sur ce fidèle serviteur quipayerait peut-être de sa vie son dévouement àses maîtres. M. Bogoslafe écouta, mais nentendit f|:lill!l!|f,1iigiS!|!iii M:l|l1 t«■,;,:,! X:,,. ;/;».!^;>f/y,\\\Hl?l,rïiïWf,!: ■ I / IMI T M11T11111111. LES BONS ENFANTS 295 rien que le galop de cheval, puis quelques hur-lements éloignés, puis rien. Deux heures se pas-sèrent dans la plus vive inquiétude. On nentenditplus aucun bruit; une troisième heure se passa,rien encore. « Je vais partir dit M. Bogoslafe : notre pauvreNikita a sans doute été dévoré par les loups. — Attendez encore, lui dirent sa femme et sesenfants. Une heure encore! » M. Bogoslafe attendit une heure et se prépara àpartir malgré le désespoir et la terreur de safemme et de ses enfants. Il allait monter à cheval,lorsquun bruit étrange larrêta. « Encore unebande de loups! » dit-il. Le bruit approchait. Des hourras, des cris dejoie rassurèrent la malheureuse famille, qui devinasans peine que cétait lescorte amenée par Nikita.(c La porte, maître? » cria Nikita dune voix triom-phante. La porte souvrit ; le maître se jeta dans les brasde son serviteur et lembrassa comme un frère;Nikita était rayonnant. On attela huit che


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