. L'été à Bade . les décorations ; mais ce quil y a de plus remar-quable à Schwetzingen, cest : — la volière, admirablement treil-lagée, rafraîchie par des jets deau, parfumée de fleurs, ombragéede beaux arbres, égayée par des vitrages peints de mille couleurs; — La salle de bains, ornée de fresques charmantes et de dé-licieuses tentures chinoises, lambrissée de bois de rose,- décoréede ravissants petits meubles Pompadour, enrichie de bas-reliefs,de statues et de beaux paysages peints par Kobell ; Et enfin la mosquée, vaste édifice oriental, avec ses galeries,ses balcons, ses flèches et ses


. L'été à Bade . les décorations ; mais ce quil y a de plus remar-quable à Schwetzingen, cest : — la volière, admirablement treil-lagée, rafraîchie par des jets deau, parfumée de fleurs, ombragéede beaux arbres, égayée par des vitrages peints de mille couleurs; — La salle de bains, ornée de fresques charmantes et de dé-licieuses tentures chinoises, lambrissée de bois de rose,- décoréede ravissants petits meubles Pompadour, enrichie de bas-reliefs,de statues et de beaux paysages peints par Kobell ; Et enfin la mosquée, vaste édifice oriental, avec ses galeries,ses balcons, ses flèches et ses minarets. Pour visiter complètement les jardins de Schwetzingen, il fautleur consacrer une journée tout entière ; journée bien occupée etqui sera comptée parmi les plus agréables du voyage. On sort de là comme dune féerie, ébloui et charmé. Le plusbel éloge que lon puisse faire des jardins de Schwetzingen, cestde les comparer à ceux de Versailles. — Ils sont dignes de grande et belle ville, qui fut complètement détruite pendant laguerre de Trente ans. Manheim se releva bientôt de ses ruines, mais la guerre revintplus terrible. Obéissant aux ordres impitoyables de Louvois,Turenne portait lincendie dans le Palatinat. Le général voulaitseulement, disait-il, — « faire manger le pays à ses troupes. » Leministre lui ordonna de le brûler. Les soldats de Turenne nedemandaient pas mieux, exaspérés quils étaient de la façoncruelle dont on avait traité quelques-uns des leurs surprispar lennemi, et quils avaient trouvés pendus aux arbres et 218 L ÉTÉ A BADE. à demi brûlés par de grands feux allumés sous leurs pieds. Voyant des fenêtres de son château les flammes qui dévoraientle pays, lélecteur, furieux, envoya un cartel à Turenne, qui étaitson oncle. Doué dun admirable sang-froid, quil ne perdait en aucunecirconstance, Turenne répondit à cette provocation par unelettre très-sage et dun style médiocreme


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