. Les vacances . connaissance de lattachement,du dévouement que vous avez montrés à monmari. Je suis doublement heureuse davoir pu êtreutile à votre digne femme et à votre excellenteLucie. — Pardon, si jinterromps madame, sécria vi-vement Lecomte. Utile! vous appelez cela utile?Mais vous avez été une providence pour elles ; vousles avez sauvées de la mort, tirées de la misère; LES VACANCES 131 VOUS les avez soutenues, nourries; vous avez faitapprendre un état à ma Lucie ; vous avez été leursauveur et le mien. Oh! chère dame, à moi, oui,à moi, à vous honorer comme une providence, àvous remercie


. Les vacances . connaissance de lattachement,du dévouement que vous avez montrés à monmari. Je suis doublement heureuse davoir pu êtreutile à votre digne femme et à votre excellenteLucie. — Pardon, si jinterromps madame, sécria vi-vement Lecomte. Utile! vous appelez cela utile?Mais vous avez été une providence pour elles ; vousles avez sauvées de la mort, tirées de la misère; LES VACANCES 131 VOUS les avez soutenues, nourries; vous avez faitapprendre un état à ma Lucie ; vous avez été leursauveur et le mien. Oh! chère dame, à moi, oui,à moi, à vous honorer comme une providence, àvous remerciera deux genoux. » Et, en achevant ces mots, Lecomte se jeta àgenoux devant Mme de Rosbourg et baisa le basde sa robe. Mme de Rosbourg, attendrie, lui pritles mains et les lui serra. En se relevant, il osa vporter les lèvres. Effrayé de sa hardiesse, il levales yeux vers Mme de Rosbourg, qui souriait enlui faisant un signe dadieu amical. Il sortit, émuet heureux. ^ VII NOUVELLE SURPRISE. ours o n s 1 e u rde Traypi-^ était par-ti depuisdeu\ jours; on al-tendait avec impatienceson retour, ou tout au moins unelettre de lui. Pendant ces deuxMme de Rosbourg et Marguerite, suivies de toute la bande denfants, avaient été 134 LES VACANCES matin et soir passer quelques heures à la maisonblanche. Mme de Rosbourg avait fait faire unhabillement complet à Lecomte et avait donnéà Françoise largent nécessaire pour le monteren linge, chaussures et vêtements. Elle aimaità voir les visages radieux de Françoise, de Lucieet de Lecomte, depuis leur réunion ; elle espéraitde la bonté de Dieu pour elle-même un pareilbonheur. Elle ne cessait de questionner Lecomtesur son mari, sur son naufrage, sur ses chances desalut et de retour. Lecomte, heureux de parler deson commandant, racontait sans jamais se lasser,et ne permettait pas même à sa femme de linter-rompre. Lucie jouait pendant ce temps avec lesenfants, leur montrait à tresser des paniers avecdes jonc


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