Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . député, accablant Louis XVI dinvectivespour tâcher de le sauver, soutint que lex-roi, quels que fussent ses crimes, était invio-lable en vertu de la Constitution de 91. Louis XVI navait rien à gagner à cequon posAt la question de linviolabilité ; ilétait évident qno lopinion publi<pie nensupporterait même pas la discussion. Les-prit français se gouverne par le raisonne-ment, et non, comme lesprit anglais, par lacoutume. Une fois (|ue les Français étaientaffranchis des pn\jugés monarchiciues, ilny avait plus m
Histoire de France populaire depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours . député, accablant Louis XVI dinvectivespour tâcher de le sauver, soutint que lex-roi, quels que fussent ses crimes, était invio-lable en vertu de la Constitution de 91. Louis XVI navait rien à gagner à cequon posAt la question de linviolabilité ; ilétait évident qno lopinion publi<pie nensupporterait même pas la discussion. Les-prit français se gouverne par le raisonne-ment, et non, comme lesprit anglais, par lacoutume. Une fois (|ue les Français étaientaffranchis des pn\jugés monarchiciues, ilny avait plus moyen de bnir faire croirequun homme quelconipie ne fût pas res-ponsable de ses actions. Dailleurs, la Cons- titution de 91 avait bien pu dire que le roine répondrait pas des actes contre-signespar ses ministres; mais Mailhe avait nette-ment indiqué, dans son rapport, quà côtédes ministres constitutionnels, Louis XVIavait eu des ministres secrets contre laConstitution, et que cétait par ceux-là quilcommettait des actes que la Constitution nepouvait Valazé. Pour réfuter le déput*» ([ui avait prétendulex-roi inviolable, un orateur, jusque-là m-connu dans lAssemblée, parut à la tri-bune. Cétait un jeune homme de vingt-ciiuj ansà [Hine, appelé , «lu dans le dé-partement de lAisne, etijui avait récemmentfait ses débuts aux Jacobins sous les auspi-ces de Robespierre. Dans un discours duneéloquence dure, tVoide et tranchante commelacier, il repoussa, non-seulement linviola-bilité, mais les conclusions du comité, quiproposait (\o juger le ei-devant roi commeon jugerait un citoyen. « La royauté, dit- 30 HISTOIRE DK FRANCE il, est par tUc-iuiiiic un iTiuif. Tout roi estun ivbellc ft un UMirpatciir. il Tant JuiifrLouis, non tMi ciloyon, mais en ennemi;cosl-à-tlirt : li ft mort sans foniu^de procès. « ouliliait tiiio les ixMiplcs civili-sés avaient cessé depuis longtemps de met-tre à mort IcHUS ennemi
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