. Le Monde moderne. uches? — Si peu, que lon peut sapprocherd eux à vingt pas, sans que cela dérangeleurs promenades préalables entre lesniatolles. — .Alors ils donnent facilement dansle piège. — Ohl que nenni ! Sils ne sont pasfarouches, par contre, ils sont rudementméfiants. Que de tours et de détours jeleur ai vu exécuter avant quils serisquent sous la matolle 1 Cest mêmelà un petit spectacle auquel jai souventpris grand plaisir, me disant alternati-vement : se prendra-l-il ?... neseprcndra-t-il pas? Il y a des ortolans dalluressi particulières que nos chasseurs lesappellent . — Les habitué


. Le Monde moderne. uches? — Si peu, que lon peut sapprocherd eux à vingt pas, sans que cela dérangeleurs promenades préalables entre lesniatolles. — .Alors ils donnent facilement dansle piège. — Ohl que nenni ! Sils ne sont pasfarouches, par contre, ils sont rudementméfiants. Que de tours et de détours jeleur ai vu exécuter avant quils serisquent sous la matolle 1 Cest mêmelà un petit spectacle auquel jai souventpris grand plaisir, me disant alternati-vement : se prendra-l-il ?... neseprcndra-t-il pas? Il y a des ortolans dalluressi particulières que nos chasseurs lesappellent . — Les habitués ! quenten(le/->ouspar là ? — Nous donnons ce nom à îles orto-lans qui se promènent familièremententre les malolles, picorant i,à et là lesgrains tombés îles cages des se prennent rarement. — Ils doivent vous gêner? — Tout au contraire. Nous aimonsles voir. Ils amusent le tapis. Ce sontaprès tout des ap])ilanls volontaires, LES SI A TULLE s ET LES APPELANTS qui ne nous coûtent ni nourriture, nipeines, ni soins. Ils sont donc tout pro-lit pour nous. M. Grave, qui prend des ortolanspour les offrir sur sa table ou les en\overà des amis, se contente dune u chasse ■>portant une soixantaine de matollesa\ec douze à quinze appelants. Mais il en est qui chassent 1 ortolanpour en tirer profit. Lon cite même unpropriétaire de lEntre-Deux-Mers quitait la chose en grand pour prendre dedouze cents à quinze cents ortolans parcanipag;ne. Lui et son domestique pas-sent tout leur hiver ;i la réfection ou àla confection des engins; et ce nest quede mai à novembre quils consacrentleur temps aux soins culturaux. Ce pro-priétaire place des matolles par cen-taines el il les anime par plus de centcinquante appelants. Comme je demandai à M. Grave deme donner une statistique approxima-li\e des résultais obtenus à Chapoux avec une moyenne de soixante matolles : Je puis faire mieux, me dit M. Grave,j en ai tenu un


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