. Gazette des beaux-arts . s, bien moins raisonnable pour les conditions de la vie orientale. Cest beaucoup par engouement pour les principes dalignement uni-versel importés depuis quinze ans, quon enlève aux maisons ce luxeélégant et utile des moucharabièhs ou clôtures ajourées des balcons ; aussile moucharabieh est-il devenu une marclinndisc quon exporte avec ar-deur et profit pour en composer, à notre usage, quantité de meublesdune commodité et dun gotît fort discutables. On lui préfère aujourdhuile treillis turc ou la persienne franque; et dailleurs, qui donc en Egypteserait encore capable
. Gazette des beaux-arts . s, bien moins raisonnable pour les conditions de la vie orientale. Cest beaucoup par engouement pour les principes dalignement uni-versel importés depuis quinze ans, quon enlève aux maisons ce luxeélégant et utile des moucharabièhs ou clôtures ajourées des balcons ; aussile moucharabieh est-il devenu une marclinndisc quon exporte avec ar-deur et profit pour en composer, à notre usage, quantité de meublesdune commodité et dun gotît fort discutables. On lui préfère aujourdhuile treillis turc ou la persienne franque; et dailleurs, qui donc en Egypteserait encore capable duser de ces merveilleux assemblages do petitsbois tournés qui, vus de lintérieur, ressemblent à dimmenses guipurestendues devant la vive lumière du jour? Quel artisan gagnerait à refaireces vitraux qui surmontaient le moucharabieh, mosaïques de verresprofondément, enchâssés qui dardaient leurs reflets de pierres précieusesdans les ombres doives des liauls pl;iloii(is à sulives? Lhaliilelô des ou-. PRÉAU CENTRAL DE lUNIVERSITIÎ MUSULMANE deL-AZHAR (x<* SIÈCLE). {Croquis de M. Paul ChardiD.) 130 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. vriers saurait encore sy prêter, mais les musulmans nont plus que de lapitié pour ceux qui emploient ou collectionnent leurs « vieilleries. » Cest aussi pour la dignité de lalignement quon enlève aux maisonsces étages en surplomb qui, des deux côtés dune ruelle, savançant lunvers lautre en croisant leurs balcons, mettaient le passant à labri delimplacable soleil du printemps et de lété. Beaucoup de ces rues sontdérasèes au plancher du premier étage, dont les belles consoles de pierresculptée savancent dans le vide et restent seules à témoigner du luxe etdu goût des maisons primitives ; et si on les reconstruit, cest pour placersur ces bases conservées de lourds cubes de maçonnerie blanchie qui ontquelque rapport avec des wagons à bestiaux. La grande rue marchande, la rue franque dautrefois, le Mousky lui-même
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