. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 378 E. LANCEREAUX La première de ces observations et, du reste, la plupart des cas d'autopsie d'acromégalie mentionnent, tout à la fois, l'altération de l'hypophyse et l'hypertrophie du corps thyroïde. La répétition de ce fait est telle qu'il n'est pas permis d'y voir une simple coïncidence et qu'un rapport nécessaire existe entre ces états et l'acromégalie : voyons quel peut être ce rapport. Les nombreux accidents présentés par notre seconde malade ont été rattachés, par nous, à une cause co
. Comptes rendus des séances de la Société de biologie et de ses filiales. Biology. 378 E. LANCEREAUX La première de ces observations et, du reste, la plupart des cas d'autopsie d'acromégalie mentionnent, tout à la fois, l'altération de l'hypophyse et l'hypertrophie du corps thyroïde. La répétition de ce fait est telle qu'il n'est pas permis d'y voir une simple coïncidence et qu'un rapport nécessaire existe entre ces états et l'acromégalie : voyons quel peut être ce rapport. Les nombreux accidents présentés par notre seconde malade ont été rattachés, par nous, à une cause commune, et envisagés comme autant de manifestations concomitantes ou successives d'une maladie constitution- nelle : l'herpétisme. Mais si nous avions tenu compte de leur filiation, il nous eût été facile de reconnaître que l'hypertrophie du corps thyroïde avait précédé l'acromégalie et que celle-ci pouvait en être la conséquence. Par malheur, le début de l'altération hypophysaire échappe en général, et il n'est pas toujours possible de dire exactement s'il précède ou suit l'hyper- trophie thyroïdienne. Toutefois, comme dans les cas connus, l'hypertrophie du corps thyroïde est le plus souvent tardive, on peut admettre que l'alté- ration de l'hypophyse a dû la précéder et peut-être même contribuer à sa genèse. Dans ces condilions, l'acromégalie ne serait qu'un accroissement physiologique, en dehors du temps régulier, sous la dépendance du corps thyroïde dont la fonction se trouverait exagérée par le défaut d'action de l'hypophyse, de telle sorte que cette dernière glande aurait pour fonction de modérer l'action de la première. Cette donnée clinique concorde, d'ailleurs, avec ce que nous savons de la physiologie de ces deux glandes, car, tandis que l'exagération de la fonction tyroïdienne accélère les battement
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