Bruxelles à travers les âges . es manuscrits et les livres, jetés pêle-mêle dans les caveauxde la chapelle de lancienne cour, lors de lincendie de y restèrent oubliés pendant plus de vingt ans. Le comte de Cobenzl les y découvrit en 1754, après quedeux cents magnifiques manuscrits avaient été enlevés de ce riche dépôt, inconnu àceux-là mêmes qui étaient préposés à sa garde, pour être transportés à Paris. On enrestitua la moitié en 1771, et la collection qui avait été déposée par Cobenzl dans lachambre du Grand Serment, rue dIsabelle, senrichit des livres de la corporationsupprimée des Jésuit
Bruxelles à travers les âges . es manuscrits et les livres, jetés pêle-mêle dans les caveauxde la chapelle de lancienne cour, lors de lincendie de y restèrent oubliés pendant plus de vingt ans. Le comte de Cobenzl les y découvrit en 1754, après quedeux cents magnifiques manuscrits avaient été enlevés de ce riche dépôt, inconnu àceux-là mêmes qui étaient préposés à sa garde, pour être transportés à Paris. On enrestitua la moitié en 1771, et la collection qui avait été déposée par Cobenzl dans lachambre du Grand Serment, rue dIsabelle, senrichit des livres de la corporationsupprimée des Jésuites. Le chanoine Wauters avait été nommé conservateuren 1755. En 1772, limpératrice-reine fit ouvrir la Bibliothèque au public et nommabibliothécaire M. labbé Chevalier, chanoine de Leuze. Dès que le bruit se futrépandu que la Bibliothèque allait être rendue publique, elle reçut un accroissementconsidérable par les dons que lui firent le duc Charles de Lorraine, plusieurs évêques,. Le Comte de Fuentès, préfet militaire de lEspagne en Belgique. — (Collection de M. Th. Hippert.) 252 BRUXELLES A TRAVERS LES AGES. abbés et seigneurs, des corporations, des membres de lAcadémie et des noms furent inscrits dans un registre relié en maroquin et superbement écritsur vélin. En 1785, la Bibliothèque se composait de 40,000 volumes imprimés et dungrand nombre de manuscrits. Elle dut beaucoup au zèle et aux soins infatigables deM. Gérard, auditeur de la chambre des comptes et directeur de lAcadémie dessciences et belles-lettres de Bruxelles (1). Cependant ce dépôt national nétait pas au bout de ses vicissitudes. En 1794, lereprésentant du peuple français, Laurent, enleva de la Bibliothèque de Bourgogne sept chariots chargés de manuscrits et de livres ; le21 septembre de la même année, des commissairesfrançais enlevèrent près de deux cents autres manuscritsprécieux. Il en resta un millier qui fure
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