. Bulletin des sciences / par la Société Philomathique de Paris. . C i37) Mémoire sur les Propriétés nutritives des substanees qui ne contiennent pas d'azote ; par F. M AG EN DIE. f Extrait. J L'AUTEUR s'est proposé d'étudier les effets d'une nourriture dans laquelle l'azote n'entrerait point. Il a nourri successivement des chieus avec du sucre , de la gomme, de l'huile et du beurre. Acad. des Sciences. Un chien âgé de trois ans , gras et bien portant, a été mis à l'usage Août 1616. du sucre pur pour tout aliment, et de l'eau distillée pour toute boisson. Les sept ou huit premiers
. Bulletin des sciences / par la Société Philomathique de Paris. . C i37) Mémoire sur les Propriétés nutritives des substanees qui ne contiennent pas d'azote ; par F. M AG EN DIE. f Extrait. J L'AUTEUR s'est proposé d'étudier les effets d'une nourriture dans laquelle l'azote n'entrerait point. Il a nourri successivement des chieus avec du sucre , de la gomme, de l'huile et du beurre. Acad. des Sciences. Un chien âgé de trois ans , gras et bien portant, a été mis à l'usage Août 1616. du sucre pur pour tout aliment, et de l'eau distillée pour toute boisson. Les sept ou huit premiers jours il parut se trouver fort bien à ce genre de vie, il était gai, dispos, mangeait avec avidité, et buvait comme de coutume. Il commença à maigrir dès la seconde semaine, quoique son appétit fût toujours fort bon , et qu'il mangeât jusqu'à six ou huit onces de sucre en vingt-quatre heures. Ses excrétions alvines n'étaient ni fréquentes ni copieuses; celle de l'urine était assez abondantes. lva maigreur augmenta dans la troisième semaine, les forces dimi- nuèrent, l'animal perdit sa gaieté, l'appétit ne fut plus aussi vif. A celte même époque il se développa d'abord sur un Åil et ensuite sur l'autre une petite ulcération au centre de la cornée transparente, elle augmenta assez rapidement, et au bout de quelques jours elle avait plus d'une ligne de diaimtre ; sa profondeur s'accrut dans la mémo proportion, bientôt les deux cornées furent entièrement perforées, et les humeurs de l'Åil s'écoulcrent au-dehors. Ce singulier phénomène fut accompagné d'une sécrétion abondante des glandes propres aux paupière. t Cependant l'amaigrissement allait toujours croissant; les forces se perdirent, et quoique l'animal mangeât par jour de trois à quatre onces de sucre, la faiblesse devint telle, qu'il ne pouvait ni mâcher ni avaler, à plus forte raison tout a
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