. Le Sénégal et le Soudan français . février, les Français rencontraient à Dioubouldou lar-mée réunie des Maures et du Oualo. La bataille sengagea aus-sitôt. Une charge brillante de nos spahis la décida en notrefaveur. Lefinemi senfuit dans toutes les directions. Plusieursdentre eux étaient partis avec des cordes pour attacher lesnombreux captifs quils devaient faire. Ils revinrent, après ladéfaite, saisis deffroi. « Ce ne sont pas des hommes quenous venons de combattre, disaient-ils, mais des démons. » La victoire de Dioubouldou eut un grand les villages nou


. Le Sénégal et le Soudan français . février, les Français rencontraient à Dioubouldou lar-mée réunie des Maures et du Oualo. La bataille sengagea aus-sitôt. Une charge brillante de nos spahis la décida en notrefaveur. Lefinemi senfuit dans toutes les directions. Plusieursdentre eux étaient partis avec des cordes pour attacher lesnombreux captifs quils devaient faire. Ils revinrent, après ladéfaite, saisis deffroi. « Ce ne sont pas des hommes quenous venons de combattre, disaient-ils, mais des démons. » La victoire de Dioubouldou eut un grand les villages nous ouvrirent leurs portes, et la reinesenfuit à la hâte dans le Cayor. Quelques-uns des chefs les ET LE SOUDAN FRANÃAIS 103 plus déterminés essayèrent pourtant un simulacre de résis-tance. Ils se réunirent à Diagan, village de lintérieur, prèsde Mérinaghen, et jurèrent par le nez de leurs mères, sermentle plus redoutable, de se faire tuer plutôt que dabandonnerce dernier refuge. Il était nécessaire de les attaquer. Une. Femme du Oaalo. colonne fut donc envoyée à Diagan. Elle y arrivait le 18 mars iSoo ; mais les ennemis, malgré leur serment, étaient déjà en fuite. Le Oualo se trouvait donc conquis de fait, et les guerriers de ce pays, naguère si pleins de dédain pour les blancs, ne nous avaient opposé quune bien faible résistance. Aussi Lien une réaction se préparait dans les esprits. A lexception 104 LE SÃNÃGAL des diamgallo, ou captifs de la couronne, véritables bandits,habitués au pillage et à livrognerie, et seuls intéressés à défendre, avec les Maures, le gouvernement de la reine, lesindigènes, diamhourd, ou hommes libres, et hadolo, ou sim-ples particuliers, pillés indistinctement par les Maures et parles diamgallo, étaient découragés et naspiraient quà la aurait voulu reconstituer cette malheureuse con-trée, en lu


Size: 1318px × 1895px
Photo credit: © Reading Room 2020 / Alamy / Afripics
License: Licensed
Model Released: No

Keywords: ., bookcentury1800, bookdecade1890, bookpublisherparis, bookyear1898