. Gazette des beaux-arts . tableau, dont il racontefort bien lhistoire, est de 1621, cest-à-dire dun moment où Van Dyckne connaît pas encore lItahe; mais il connaît son Rubens : il lavoue etil sen vante. Linvention, en effet, nest nullement originale; il sagit duneadaptation, dans un format réduit, du magnifique Saint Martin que lemaître avait peint avec tant déclat et qui est aujourdhui à de Van Dyck est pleine dinexpériences touchantes, avec degiandes finesses dans les cliairs ])âles, des rouges violents dans le man-teau dont le j)au\re va recevoir la moitié, des bleus con


. Gazette des beaux-arts . tableau, dont il racontefort bien lhistoire, est de 1621, cest-à-dire dun moment où Van Dyckne connaît pas encore lItahe; mais il connaît son Rubens : il lavoue etil sen vante. Linvention, en effet, nest nullement originale; il sagit duneadaptation, dans un format réduit, du magnifique Saint Martin que lemaître avait peint avec tant déclat et qui est aujourdhui à de Van Dyck est pleine dinexpériences touchantes, avec degiandes finesses dans les cliairs ])âles, des rouges violents dans le man-teau dont le j)au\re va recevoir la moitié, des bleus convaincus dans leciel intransigeant. An milieu do qualités charmantes et jeimcs, on voitéclater paiMimt lo désaccord et le trouble dun coloriste hasardeux, qui <. V. (iazelU des Deaux-Arls. 2 poriodo; I. IX, 388. ANTOINE VAN DYCK. 509 na pas encore tronvé lunité des beaux mélanges et des contrastes disci-plinés *. Devant le Saint Martin de Saventhem, on conaprend combienVan Dyck avait besoin de t-em^ai. photo. Ja, INIGO JONES, ARCHITECTE DU ROI D A N G L BT ER R E , PAR ANTOINE VAN f Daprès une gravure de Van Voerst.) Et en effet, lItalie, qui a été fatale à quelques-uns et inutile à plu-sieurs, fut pour Van Dyck linitiation et le salut. Il y arrivait à vingt-deux 4. M. Guiffrey est un peu bref sur le tableau de Saventhem. Cest un morceaucapital dans lœuvre du maître. Il aurait dû citer les quelques lignes, absolumentjustes, que M. de Monlaiglon a consacrées en 1850 à cette peinture juvénile {LeMusée de Bruxelles, p. 35). 510 GAZETTE DES BEAUX-ARTS, ans, avec une âme faite de cire molle, mais trop artiste cependant pourrecevoir inconsciemment toutes les empreintes. Avide dobéir, il sutchoisir ses dominateurs. Quil ait beaucoup travaillé à Gênes, quil aitvécu un instant à Rome, quil ait, dans une rapide excursion, entrevu uncoin de la Sicile, il faut le croire, puisque cest vrai ; mais sa grandeaventure intellectuelle nest pas là


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