Herculanum et Pompéi, recueil général des peintures, bronzes, mosaïques, etc., découverts jusqu'à ce jour, et reproduits d'apreès Le antichita di Ercolano, Il Museo borbonico, et tous les ouvrages analogues . il tient en main un instrument qui, daprès lesornements du manche, nest plus une feuille de nym-phéa, comme dans beaucoup dautres peintures, maisun éventail, auquel lart a donné la forme de cettefeuille. Le personnage qui soutient Ariane, et qui lui montrele vaisseau fugitif, nest plus ici lAmour, mais un Géniemenaçant et vengeur, sans doute Némésis (2), qui dé-clare la guerre au coupable
Herculanum et Pompéi, recueil général des peintures, bronzes, mosaïques, etc., découverts jusqu'à ce jour, et reproduits d'apreès Le antichita di Ercolano, Il Museo borbonico, et tous les ouvrages analogues . il tient en main un instrument qui, daprès lesornements du manche, nest plus une feuille de nym-phéa, comme dans beaucoup dautres peintures, maisun éventail, auquel lart a donné la forme de cettefeuille. Le personnage qui soutient Ariane, et qui lui montrele vaisseau fugitif, nest plus ici lAmour, mais un Géniemenaçant et vengeur, sans doute Némésis (2), qui dé-clare la guerre au coupable, et annonce les châtimentsqui lui sont réservés. Peut-être cette Messagère dé la jus-tice (3) fait-elle remarquer à la triste Ariane que lesvoiles noires nont pas été changées, et quune mépriseterrible amènera le trépas dEgée. Mais il ne faut pascroire pour cela que Némésis, compagne de la pudeur,console la malheureuse, mais coupable Ariane, meur-trière de son frère, cause du désespoir dune mère et (1) Catull., Epilhal.,%i; Homer., Marcell., XIV, 2. Iliad., IX, 157; Senec, Epist.,Sl. (3)Plat.,P/fœdr.,,; (2) Hesiod.,EpY-, 198; Amra. Pindar., Myth., X, 68. ?. 7\ DEUXIÈME SÉRIE. 87 dune sœur : la où se trouve le remords, la vengeancene soulage pas. Némésis est reconnaisable à sa tunique blanche (i ),à ses fortes ailes( 2), à son attitude, celle dun person-nage qui arrive sans quon laperçoive ou quon lentende(toiOouca irap iroSà) (3), comme elle vient dordinaire auchevet du coupable, et surtout à lexpression sévère deson geste et de ses traits. Ce nest pas la première foisque Némésis et lAmour affligé se réunissent dans lamême pensée poétique. Un épistolographe grec (4) prêteces paroles à une de ses héroïnes : oc Némésis et lAmoursont deux divinités terribles, qui tantôt se tournent versun mortel et tantôt vers un autre. » PLANCHE 110. Une petite maison, située derrière lédifice de Pom-péi appel
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