Histoire de la vie et du règne de Nicolas Ier, empereur de RussieVolume 3 . ©monté la moitié de leurs pièces, tué ou blesséla plupart de leurs artilleurs. Cependant, on ne remarquaitpas encore la moindre hésitation dans la résistance de lagarnison. Le pacha Soliman, qui commandait dans Braï-low, était dun caractère inflexible et dune rare intrépi-dité : on devait sattendre à ce quil se défendit jusquà ladernière extrémité. A peine était-on parvenu à éteindre le feu dun bastion,que de nouveaux canons et de nouveaux canonniers repa-raissaient, comme par enchantement, aux embra
Histoire de la vie et du règne de Nicolas Ier, empereur de RussieVolume 3 . ©monté la moitié de leurs pièces, tué ou blesséla plupart de leurs artilleurs. Cependant, on ne remarquaitpas encore la moindre hésitation dans la résistance de lagarnison. Le pacha Soliman, qui commandait dans Braï-low, était dun caractère inflexible et dune rare intrépi-dité : on devait sattendre à ce quil se défendit jusquà ladernière extrémité. A peine était-on parvenu à éteindre le feu dun bastion,que de nouveaux canons et de nouveaux canonniers repa-raissaient, comme par enchantement, aux embrasures dufort à moitié écroulées, et ne cessaient denvoyer unegrêle de boulets et de mitraille sur les batteries russes,où larmée de siège perdait beaucoup de monde. Lecorps du génie et de lartillerie eut à regretter ainsi plu-sieurs officiers distingués, entre autres le~capitaine Jouka-noll. Le grand-duc Michel, depuis son arrivée au camp deblocus, navait pas craint de sexposer sans cesse, commele dernier de ses soldats, à tous les périls, à tous les ha-. sards de la guerre; non-seulement il surveillait en per-sonne les travaux quil faisait exécuter devant le frontdattaque, travaux que rendait plus lents et plus péniblesle manque de matériaux quon allait chercher à une grandedistance, mais encore il visitait jour et nuit, sous le feudes Turcs, les tranchées, où plus dune fois des hommesfurent atteints à ses côtés. Il encourageait fout le monde,par sa présence, par son sang-froid et par sa gaieté ; ildonnait des soins aux blessés, et, quoiquil fût toujourstrès minutieux et très sévère pour les détails de service,il se faisait aimer des troupes, qui admiraient son ardeurmilitaire et sa bravoure. La flottille russe, que les vents contraires avaient empê-chée, pendant plusieurs jours, de venir en aide aux assié-geants, réussit à couper compl
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