. Histoire naturelle des oiseaux . t pacifiques :on ne les voit jamais fe battre entreeux, & avec cette douceur de mœurs ilsnen font pas moins attentifs à leur confer-vation; ils font même pïus méfians que lesmerles qui pafient pour lêtre beaucoup ;car on prend nombre de ceux-ci à lapipée, & lon ny prend jamais de draines ;mais comme il eft difficile déviter tousles pièges, elle fe prend quelquefois auïacet, moins cependant que ia grive pro-prement dite & îe mauvis. Belon afîure que ïa chair de la draine,quil appelle grande grive, efl de meilleurgoût que celle des trois autres efpèces (k);mais
. Histoire naturelle des oiseaux . t pacifiques :on ne les voit jamais fe battre entreeux, & avec cette douceur de mœurs ilsnen font pas moins attentifs à leur confer-vation; ils font même pïus méfians que lesmerles qui pafient pour lêtre beaucoup ;car on prend nombre de ceux-ci à lapipée, & lon ny prend jamais de draines ;mais comme il eft difficile déviter tousles pièges, elle fe prend quelquefois auïacet, moins cependant que ia grive pro-prement dite & îe mauvis. Belon afîure que ïa chair de la draine,quil appelle grande grive, efl de meilleurgoût que celle des trois autres efpèces (k);mais cela efl contredit par tous les autresNaturalises, & par notre propre expé-rience. II efl vrai que nos draines ne ■ -—« (h) Belon, Nature des Qijeaux, page 3 :6. S ïlj 414 Hifloîre Nhtureïïe, & pas dolives, ni nos pentes grives,de gui, comme celles dont il parie , &Ton fait jufquà quel point la différencede nourriture peut influer far la qualité& le fumet du 4MVARIETE DE LA DRAINE. J—<A feule varieté que je trouve danscette efpèce, ceft ïa draine blanchâtreobfervée par AIdrovande (a): elle avoitles pennes de la queue & des ailes dunecouîeur foibie & prefque blanchâtre, &ïa tête cendrée, ainfi que tout le defîusdu corps. II faut remarquer dans cette variétélaltération de la couleur des pennes desailes & de la queue, leiquelles on regardeordinairement comme moins fujettes auchangement, & comme étant, pour ainlidire, de meilleur teint que toutes lesautres plumes. Je dois ajouter ici quil y a toujoursdes draines qui nichent au Jardin du Roifur les arbres effeuillés : elles paroiffenttrès-friandes de la graine de lif, & enmangent tant que leur fiente en eft rouge :elles font aufîi fort avides de la grainede micocoulier. (a) Tome II, page 59^. S iiij ^ i 6 Hifloke Naturelle, &c. En Provence on a une forte dappeauavec lequel on imite en automne le chantque les draines & les grives font enten
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