. Premier livre d'Amadis de Gaule; . ilz fe nommeroienttant quilz viuroient les vaincuz de Galpan: autre-mêt luy mefmes leur o {toit la vie. Mais Dieu ennuyéde telle cruauté (que 11 long temps ce paillard auoitmaintenue au defplaifir & dommage de tant dhon-neftes perfonnes) voulut quen peu de iours celle maniere de viure tournai! au rebors, &: que Galpan, &íes complíces^eceuíTent le loyer de leurs merites,lesfaifant exemple pour tous autres, ainiî que mainte-nant vous fera recité. Comme le Damoyfeî de U Mer fe combattit cotre les gar des du chafteau de Calpan^cy depuis contre fes frères^ AU fi


. Premier livre d'Amadis de Gaule; . ilz fe nommeroienttant quilz viuroient les vaincuz de Galpan: autre-mêt luy mefmes leur o {toit la vie. Mais Dieu ennuyéde telle cruauté (que 11 long temps ce paillard auoitmaintenue au defplaifir & dommage de tant dhon-neftes perfonnes) voulut quen peu de iours celle maniere de viure tournai! au rebors, &: que Galpan, &íes complíces^eceuíTent le loyer de leurs merites,lesfaifant exemple pour tous autres, ainiî que mainte-nant vous fera recité. Comme le Damoyfeî de U Mer fe combattit cotre les gar des du chafteau de Calpan^cy depuis contre fes frères^ AU fin tuecf Gulpaa mefmes, Cha pitre VU. Oncques arriuát le Damoyfeî de laMer près ce chaitcau,apcrccut venirvers luy vne belle Damoyfellemerueilleufement affligée: laquelle n*c-ftoitacópagnée que dVn Éfcuyer Se^dvn feul page. Ccite dolente femmefansintcrualle tendrement foupiroit,& à chacun pascucllcfaifoit^recommençoit effrange guerre entreíes mains, & [es blons c\dorez cheueux, lefquelz a force. LE PREMIER LIVRE force elle arrachoit de fon chef. Trop fut esbahy le*Damoyfel, Si delira grandemcntfçauoir qui la mouuoit â ce fairerparquoy aprochant delle, Iuv diibDamoyfelle vous prie me dire^quellc eit lacaufe de voltre ennuy. Ah, Seigneur,refpondit elle,ie doy bien defirer maintenant la mort î Helàs ! elleme feroit trefaçn*eable:car m& infortune eit telle quele plorer meft plus couenable que le remomorer dela caufe. Vrayement, dift le Demoyfel,fi en aucuneparc ie vous y puis donner alegement, ie le feray debien bon elle, en men al-lant par le commandement de ma mailtreife vers vnjeune Cheualier ( ivn des meilleurs que Ion fâche àprefent)5¿ parlant icy auprès iay efté prife de quatremefehans hommes,qui(outremon gréjmontmenéeen ce chaüeau, ouiay eñe forcée par vn mefehanttrahiítre,puis ma fait iurer^que ie nauray autre amyque lu y tant quïl viura . Quand le Damoyfel len-tendit il fut tout efmerueillé,& luy dût s


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