Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . ªtes champêtres. Dansles jardins illuminés, les arbres portaient galam-ment les initiales de la comédienne qui avaitété Perdita. Mais Florizel, cette fois, ce fut lecharmant duc de Lauzun, lirrésistible conqué-rant, bien quil fût alors fort épris de Mmede Goign3^ un de ses plus vifs était infiniment plus charmant, plusbrillant, plus spirituel que le prince de Galles;il menait rondement les alïaires de cÅur. Ilest bien probable que, avec lui, Mary Robin-son ne fit pas porter les entretiens sur desquestions


Mémoires et souvenirs de comédiennes (XVIIIe siècle) . ªtes champêtres. Dansles jardins illuminés, les arbres portaient galam-ment les initiales de la comédienne qui avaitété Perdita. Mais Florizel, cette fois, ce fut lecharmant duc de Lauzun, lirrésistible conqué-rant, bien quil fût alors fort épris de Mmede Goign3^ un de ses plus vifs était infiniment plus charmant, plusbrillant, plus spirituel que le prince de Galles;il menait rondement les alïaires de cÅur. Ilest bien probable que, avec lui, Mary Robin-son ne fit pas porter les entretiens sur desquestions de morale, comme elle se piquait delavoir fait avec le prince. Lauzun, cétait lagrâce française : elle ne songea guère à lui ré-sister. Sans cesser dailleurs déprouver les plustendres sentiments pour Mme de Coigny, sanscesser den manifester dautres pour Mme deMartainville, Lauzun se prit à son jeu,témoignaà sa nouvelle conquête une manière de de Coigny, qui avait pour linfidèle toutesles indulgences, ferma les yeux; Mme de Mar-. Mary Robinson Gic- Goulet dapits vu porti\Tit df /jçS. LES MÃMOIRES DE MARY ROBINSON 165 tainville se fâcha, rompit, regretta davoir rompu,puis se consola. Lauzun avait déjà eu, dailleurs, nombredaventures avec de belles Anglaises, et cétaitpour lamour de Tune delles, lady Sarah Lenox,dont il avait reçu mystérieusement un billet,quil avait appris langlais, amplement récom-pensé de sa peine. Il avait connu, sous ses diffé-rents aspects, la sentimentalité britannique. Aveclady Lenox, cela avait été une manière de lan-gueur, une longue résistance fort irritante pourun homme comme lui. La captivante et coquettejeune femme ne sétait donnée que peu à peu,se défendant encore même quand elle avaitrésolu de ne plus se défendre, et Lauzun aconté dans ses Mémoires, plus authentiquesquon navait dabord cru quils fussent


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