. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . à moi tes délires, au lieu desobfervations importantes pour mes vues, Se quetant de chocs précipités nont que trop , grâces à tes foins, je ne fuis pas pluséclairé que je ne létais avant de recevoir teslettres, ou tes rêves. Je le vois avec douleur : les foins que je prispour te former, furent inutiles ; je ne ferai ja-mais rien de toi. Lenlèvement de Junie a fait grand bruit M i62 LA DERNIÈRE dans Londres. Ma fœur la pleure Père me fait des jérémiades éternelles,avec tous les honneurs dus
. La Derniere Héloïse, ou Lettres de Junie Salisbury, recueillies et publiées . à moi tes délires, au lieu desobfervations importantes pour mes vues, Se quetant de chocs précipités nont que trop , grâces à tes foins, je ne fuis pas pluséclairé que je ne létais avant de recevoir teslettres, ou tes rêves. Je le vois avec douleur : les foins que je prispour te former, furent inutiles ; je ne ferai ja-mais rien de toi. Lenlèvement de Junie a fait grand bruit M i62 LA DERNIÈRE dans Londres. Ma fœur la pleure Père me fait des jérémiades éternelles,avec tous les honneurs dus au ravifleur .... Mafoi , mon ami, jai prefque tout mis fur toncompte. Il eft tems que tu reparaîfTes ici, pourétouffer une partie des foupçons que jai faitnaître. Je partirai dans peu pour taller fera la dernière fcène où tu paraîtras. Jar-riverai furieux ; je feindrai de te méconnaître ;je me déclarerai le défenfeur de Junie ; nousferons grand tapage , nous fortirons lépée à lamain, tu partiras, & il ne fera plus parlé H É L O I s E. 163LETTRE XLV. DE WOLSAINDALL A BrAKLEY- lliXCUSE-MOI, mon ami, fi jai tardé fîlong-temps àtëcrire. Mon amour-propre conf-tamment offenfé par les procédés de Junie,clierchait plus à parer les affronts quà les con-fier à tes fatlres. Je me luis tu, parce que jenavois rien à dire à ma gloire. Je lai trop vu: Junie cherche à me fuir. Monamour limportune ; & fi je me trouve forcédemployer larc pour lui en prouver lexcès vi-gilant , avec plus dart elle lévite. Ici, fansconfidens , fans connaîffances, nofant en cher-cher, je me fiiis jette dans la philofophie ...trîfte reffource ! Voulant dernièrement profiter du foir dunjour doux & tranquille , je defcendis dans lejardin où notre hôte a fu prodiguer lagréable& lutile. Japperçus Junie, qui venait fans douteauffi dans lefpérance de jouir du plaifir dêtrefeule. Je menfonçai vite dans une autre allée,&, à travers les branc
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