. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . LES MARCHES TIBÉTAINES retourner au Tibet défendu, daller vers lePoyul le plus loin possible. Tchao partitpour Li-kiang, acheter des mulets, embau-cher des muletiers, faire coudre des tenteset des vêtements fourrés, rassembler lesvivres et tout le matériel dune nouvelle ca-ravane. Malheureusement il mit trop long-temps, permettant aux mandarins dAtentzedéventer mes projets et de demander desinstructions à Pékin. Pendant les deux mois que jattendis àTsekou, jhabitais, à 50 mètres au-dessusde la mission, une petite mais
. Dans les marches Tibetaines autour du Dokerla Novembre 1906-Janvier 1908 . LES MARCHES TIBÉTAINES retourner au Tibet défendu, daller vers lePoyul le plus loin possible. Tchao partitpour Li-kiang, acheter des mulets, embau-cher des muletiers, faire coudre des tenteset des vêtements fourrés, rassembler lesvivres et tout le matériel dune nouvelle ca-ravane. Malheureusement il mit trop long-temps, permettant aux mandarins dAtentzedéventer mes projets et de demander desinstructions à Pékin. Pendant les deux mois que jattendis àTsekou, jhabitais, à 50 mètres au-dessusde la mission, une petite maison sur uneplate-forme moitié creusée dans la penteraide, moitié en terrasse. Ce nest quunepièce, une cabane, mais un embryon detemple grec, avec son portique, le triangledu fronton entre lentablement de terre etun toit en bois. A Tsékou, où il pleut sou-vent, les toits inclinés commencent. Jai de là une vue toute remplie : en basle Mékong, en haut la montagne; duncôté la vallée en enfilade jusquaux neigeslointaines, à droite le ravin de Tsékou et. LE PAYS DE TCHONGTIEN 145 sa crête tailladée de rochers. Ma maisonna pas de fenêtre, mais la porte restetoujours ouverte, et le plafond posé sur descolonnes ne touche pas au mur : une frisede ciel bleu fait le tour de ma chambre. Ilfait chaud et quand un de mes serviteursme voit accablé par les mouches exaspé-rantes, il agite une queue de yack touffueau-dessus de ma tête. Dehors les cigalesstridentes remplissent lair de leur bruitaccéléré de moteur. Le Père et moi échangeons des visitesfréquentes; le dimanche je vais dans sachapelle pauvre, faite de ruines reliées etde planches. Les chrétiens sy entassentassis sur la terre. Avec de belles voix, unpeu lentes et graves, ils chantent des can-tiques et des psaumes, leurs prières de per-sécutés pleines de douceur et de transforment nos airs religieux, les em-bellissent quelquefois, les imprégnant en-core de la résignation de lâme
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