. Gazette des beaux-arts . été, cétait, ainsi que Vasarile reconnaît, una brigata di galantuomini. On y rencontrait Aristotileda San Gallo, les peintres Francia Bigio et Puligo, lorfèvre Robetta, lesculpteur Rustici, des musiciens et des lettrés. Aux soupers grandiosesqui groupaient ces bons compagnons autour dune table épique, chacunapportait son plat, et, les choses inédites étant naturellement préférées,les imaginations se donnaient carrière, afin détonner les convives par unmets imprévu et de structure singulière. Vasari abonde, sur ce point, endétails qui le charment, et quil faut abréger


. Gazette des beaux-arts . été, cétait, ainsi que Vasarile reconnaît, una brigata di galantuomini. On y rencontrait Aristotileda San Gallo, les peintres Francia Bigio et Puligo, lorfèvre Robetta, lesculpteur Rustici, des musiciens et des lettrés. Aux soupers grandiosesqui groupaient ces bons compagnons autour dune table épique, chacunapportait son plat, et, les choses inédites étant naturellement préférées,les imaginations se donnaient carrière, afin détonner les convives par unmets imprévu et de structure singulière. Vasari abonde, sur ce point, endétails qui le charment, et quil faut abréger. Quil suffise de savoir queles plats qui réussissaient le mieux étaient de véritables lun des repas de 1519, Audré del Sarte apporta un temple octogone, ANDRÉ DEL SARTE. 265 semblable au baptistère de San Giovanni, mais exhaussé sur des architecture avait, du moins, un mérite : elle était bonne à man-ger. Entassement un peu hasardeux de victuailles diverses, le temple. [ Fresque du cloître du Scalzo. ) inventé par André serait peut-être discuté aujourdhui par les succes-seurs de Caresme ; il eut du succès cependant, et, trente ans après, lors-que Vasari écrivait son livre, Florence y pensait encore. Mais les membres de la société du Paiuolo nétaient pas pour se con-tenter des joies vulgaires dun souper. Le repas achevé, on chantait, on 2 PRRIODE. 266 GAZETTE DES BEAUX-ARTS. disait des vers, on sabandonnait à toutes les ivresses du beau langagetoscan. Lhistorien dAndré del Sarte, Luigl Biadi, prétend que le peintreétait poëte et quil lut à ses camarades du Paiuolo une traduction dela Datrachomyomachie. Il en donne même le texte. Cest un poëraehéroï-comique, divisé en six chants, et composé de huitains très-proprement rimes. La lecture de cette plaisanterie, un peu longuepeut-être, parait avoir occupé six soirées. Ces stances ont positivementété faites pour la compagnie des Pahioli, dont le nom


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