. Nos enfants; scenes de la ville et des champs . îiA ■ elle ne lui a rien dit : elle na pas cessé de cnanter. Mais elle a changé de voix et ellesest mise à chanter dun ton si railleur, que Frédéric en a rougi jusquaux il se fit un grand travail dans sa petite tête. Il comprit quil faut craindre lahonte plus encore que le danger. Et il eut peur davoir peur. Aussi, quand, au sortir de lécole, il revit le chien du charcutier, il passa fière-ment devant lanimal étonné. Lhistoire ajoute quil regarda du coin de loeil si Louison ne le voyait pas. Il estbien vrai de dire que, sil ny av


. Nos enfants; scenes de la ville et des champs . îiA ■ elle ne lui a rien dit : elle na pas cessé de cnanter. Mais elle a changé de voix et ellesest mise à chanter dun ton si railleur, que Frédéric en a rougi jusquaux il se fit un grand travail dans sa petite tête. Il comprit quil faut craindre lahonte plus encore que le danger. Et il eut peur davoir peur. Aussi, quand, au sortir de lécole, il revit le chien du charcutier, il passa fière-ment devant lanimal étonné. Lhistoire ajoute quil regarda du coin de loeil si Louison ne le voyait pas. Il estbien vrai de dire que, sil ny avait ni dames ni demoiselles au monde, les hommesseraient moins braves. LE JOUR DE CATHERINE Il est cinq heures. Mademoiselle Catherine reçoit ses poupées. Cest son poupées ne parlent pas : le petit Génie qui leur donna le sourire leur refusa laparole. Il agit ainsi pour le bien du monde : si les poupées parlaient, on nentendraitquelles. Pourtant le cercle est animé. Mademoiselle Catherine parle pour ses visiteusesauss


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