Histoire de la révolution de 1848 . loir et le salut pacifique dela République nouvelle. Avant dexaminer ce document tant admirédabord, puis si violemment attaqué; avant dejuger si la pensée de M. de Lamartine était,au moment où il lexprimait, politique ou im-politique, il est nécessaire de jeter un coupdœil sur létat général de lEurope, dans sesrapports avec la Révolution française et depréciser quelle était la situation de la Francetelle que lavait faite le règne de Louis-Philippe. Dien que cette situation fût, depuis 1830,un isolement observé avec défiance par lesro3autés légitimes; bien qu


Histoire de la révolution de 1848 . loir et le salut pacifique dela République nouvelle. Avant dexaminer ce document tant admirédabord, puis si violemment attaqué; avant dejuger si la pensée de M. de Lamartine était,au moment où il lexprimait, politique ou im-politique, il est nécessaire de jeter un coupdœil sur létat général de lEurope, dans sesrapports avec la Révolution française et depréciser quelle était la situation de la Francetelle que lavait faite le règne de Louis-Philippe. Dien que cette situation fût, depuis 1830,un isolement observé avec défiance par lesro3autés légitimes; bien que la seule allianceformée par Louis-Philippe fût une alliance defamille, rompue de fait par la révolution deFévrier; bien que la proclamation de la Répu-blique dût irriter et iiuiuiétor au dernier pointles maisons royales, cependant il ny avait àredouter de leur part aucune coalition, aucunetentative pour rétablir sur le trône de Francelune ou lautre branche de la maison deBour- : PARTIE ISo. tES TftOUPKS FR^TERVr^EVT \yFf LE rrrrLfi (P. 142^ bon. Des esprits peu judicieux pouvaient seulsconcevoir cette crainte en rapprochant desdates aussi différentes que 1792 et 1848. En 1792. lesprit monarchique et théocra-tique régnait encore dans toute sa vigueur surles États du continent. Les souverains croyaientdune foi sincère à leur droit. Unis par desalliances intimes et par une diplomatie dontles fils secrets échappaient à lœil le plus pé-nétrant, ils formaient tous ensemble commeune famille sacrée que les rivalités dambitionsterritoriales venaient bien troubler temporai-rement, mais sans altérer dans son principe ce sentiment de race qui en rendait les mem-bres solidaires. Les peuples, au contraire,signorant lun lautre, sans communication,sans échange de pensées^ demeuraient livrésisolément au bon plaisir des rois. La démo-cratie navait pas conscience delle-même ; ellene sétait pas encore nommée par son ne se c


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