Revue pittoresque : musée littéraire . a la liUe du régcnl. Elle transporta à labbaye lOpéra tout entier,voulant sans doule servir Dieu avec toutes lespompes du démon. Elle mil en œuvre les fêlesgalantes de Walteau; mesdemoiselles Prévost,Salle et Camargo vinrent pirouetter dans les prai-ries du couvent, déguisées en bergères et en naïa-des. La célèbre abbesse, déguisée elle-même ,comme on le voit a ses portraits, se mêlait il lafêle, ou partait résolument sur un cheval indomptépour une chasse bruyante à travers les bois. Lacour de France se retrouva à Chellcs dans toutesa poésie galante et lé
Revue pittoresque : musée littéraire . a la liUe du régcnl. Elle transporta à labbaye lOpéra tout entier,voulant sans doule servir Dieu avec toutes lespompes du démon. Elle mil en œuvre les fêlesgalantes de Walteau; mesdemoiselles Prévost,Salle et Camargo vinrent pirouetter dans les prai-ries du couvent, déguisées en bergères et en naïa-des. La célèbre abbesse, déguisée elle-même ,comme on le voit a ses portraits, se mêlait il lafêle, ou partait résolument sur un cheval indomptépour une chasse bruyante à travers les bois. Lacour de France se retrouva à Chellcs dans toutesa poésie galante et légère. Labbé Prévost, dansson roman allégorique, les Aventures de Pompo-nius, qui est lhistoire et la satire des premierstemps du xviii siècle, a voulu peindre le couventde Chelles quand il a parlé des vestales é Prévost avait-il raison, quand il a dit queles vestales de Chelles laissaient toutes éteindrele feu sacré à lautel de Vesta, pour lallumer dansleur cœur et saimer entre elles ?. LÉCHELLE DE SOIE. — Vous ne sauriez croire, me dit-il, loul cequil y a de charme et dinnocence dans un bainde femmes turques : ignorant comme vous lêles,vous avez tort den parler si légèrement. A ces mots, le vieux général reprit sa pipe ; ilsenfonija dans son fauteuil, il croisa les jambes,et il retombadans cette rêverie tout éveillée qui faittout le charme du tabac de la Havane, cet opiumbâtard de nous autres orienlaux de Paris ou deSaint-Cloud. La conversation finit là. Je me levai, et a lautreextrémilé du salon, je fus saluer la tille du géné-ral, Fanny, jolie personne, rieuse et folle, qui,sous ce masque de fumée, paraissait aussi nellc et aussi brillante quune belle gravure de Wilkiesous un verre sans défaut, qui lui donne plus depoli et déclat. Cest un charmant contraste que celui-lii; levieillard qui se fait poêle dans une ondoyantefumée ; une jeune tille qui respire et qui chantedans la fumée. Vous la voyez comme
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