Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . sur sapoitrine, comprime les palpitations de son cœ autre, les bras tombants, les mains jointes, avecune attitude lasse et découragée, est perdue dans unrêve ; une autre encore, debout, immobile et grave,apparaît comme la personnification de la douleurrésignée et silencieuse. Par les caractères du style,par les poses, par le jet des draperies, ces Pleweiisesoffrent bien des traits de parenté avec les femmesdes stèles attiques, et cest à peine une h3^pothèseque dattribuer au sarcophage sidonien la mêmeor


Scopas et Praxitèle : la sculpture grecque au IVe siècle jusqu'au temps d'Alexandre . sur sapoitrine, comprime les palpitations de son cœ autre, les bras tombants, les mains jointes, avecune attitude lasse et découragée, est perdue dans unrêve ; une autre encore, debout, immobile et grave,apparaît comme la personnification de la douleurrésignée et silencieuse. Par les caractères du style,par les poses, par le jet des draperies, ces Pleweiisesoffrent bien des traits de parenté avec les femmesdes stèles attiques, et cest à peine une h3^pothèseque dattribuer au sarcophage sidonien la mêmeorigine. Mais certains traits dexotisme dans la déco-ration, le caractère oriental du cortège funèbrequi occupe la grande frise, le costume phrygien deschasseurs répartis en groupes variés dans la petitefrise, tout cela permet daffirmer que le titulaire dusarcophage était quelque dynaste étranger. On a pro-noncé, non sans vraisemblance, le nom dun roi deSidon, Straton l le philhellène, qui régnait vers 870,et menait joyeusement une vie fastueuse, entouré de. LA SCULPTURE GRECQUE AU IV» SIECLE 149 courtisanes, de danseuses et de musiciennes venuesde rionie ou du Péloponèse. Le sculpteur auraitdonc fait allusion aux goûts du prince, en disposantautour de son sarcophage le chœur attristé des com-pagnes qui avaient charmé sa vie. Ces types funéraires, que Tart attique a marquésde son sceau de noblesse et délégance, nous lesvoyons encore pénétrer dans lAfrique phénicienne,depuis longtemps gagnée aux influences hellé des plus heureuses découvertes faites par leP. Delattre dans la nécropole de Garthage est celledune série de sarcophages anthropoïdes, où la figuredu défunt est représentée couchée sur le couvercle,suivant lusage phénicien. Lun deux est certaine-ment lœuvre dun marbrier attique. Sur la dallefunéraire, lartiste a placé la figure dune jeunefemme vêtue à la grecque et qui semble une statuecouchée, avec sa ba


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