. Oeuvres de M. de Saint-Evremont, avec la vie de l'auteur . 1^ Tu le fciupule en leurs amcs,Tu fais le tourment de leurs coeurs ;Sans toi, fans toi, TAmour n*auroitque des dou-^ceurs. LETTRE A MADAME DE LA PERRINE. MAndez-moi fi VOUS êtes dans hmême réfolution où vous étiez hierpour la vifire de Madame Bond. Femme eft un Animal aimable^Mais de fa nature muahle ,* Jic un ancien Pocre. Vous avez la qualitéAannable : comme vous nayez rien des dé-fauts du fexe , le dernier ne vous touche pas. jçiô O E U V R E S D E M. A LA M E S M E. MADAME Bond fera chez elle : fi vôtisvoulez vous y trouve
. Oeuvres de M. de Saint-Evremont, avec la vie de l'auteur . 1^ Tu le fciupule en leurs amcs,Tu fais le tourment de leurs coeurs ;Sans toi, fans toi, TAmour n*auroitque des dou-^ceurs. LETTRE A MADAME DE LA PERRINE. MAndez-moi fi VOUS êtes dans hmême réfolution où vous étiez hierpour la vifire de Madame Bond. Femme eft un Animal aimable^Mais de fa nature muahle ,* Jic un ancien Pocre. Vous avez la qualitéAannable : comme vous nayez rien des dé-fauts du fexe , le dernier ne vous touche pas. jçiô O E U V R E S D E M. A LA M E S M E. MADAME Bond fera chez elle : fi vôtisvoulez vous y trouver à quatre heures ,ou quatre heures & demie , je ne manqueraipas de my trouver au/ïî ^ èc de vous y fairele coinpliment que Madame Mazarin mefaifoit faire au Roi -, tres-humhle & tres-obéiffanf firviteur ( i ). ( I ) Madame Mazarin railloit fouvent M. deSaint-Evremond fur ce quun Roihii ayantdemandé sil était amoureux , il fit une profonderévérence & dit, qui/ étoit fon très humbU & tfès*•béïjjam Serviteur». DE SAINT-EVREMOND. 421 lettre; A MONSIEUR LE COMTE MAGALOT TI; J)h Confeil dEtat de Son Altejfe Royah^ Monfeigneur le Grand-Duc de Tosc ANE, QU E vous ères heureux , Monficur ! Ily a plus de trente ans c]ue jai lhon-neur de vous connoître : vos années vous ontfait acquérir un grand favoir j vqus ont faitavoir beaucoup dexpérience , beaucoup deconfidération , fans vous avoir rien ôté de lavigueur du corps &c de lcfprit : les miennes,plus nombreufes à la vérité, mont été moinsfavorables. Elles ne mont rien laiflfé de la vi-vacité que lai eue, &c du meilleur tempéra-ment du monde que javois. Au rcfte , Mon-ficur , je vous fuis fort obligé de mavoicécrit en Italien : fi vous aviez pris la peine demccrire en François, vous meullicz lailfé]i honte de voir un Etranger entendre beau*- 421 O E U V R E s D E M:.coup mieux que moi la beauté & la délica-teire de ma Langue. Il eft vrai que piefquctoutes les Nations de lEurope auroi
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