. Les malheurs de Sophie . itpas, et continuait tout de même à grimper et àmanger les petits oiseaux. On entendait alors desciiic, cuic plaintifs. Lorsque Beau-Minon descendait de larbre, So-phie lui donnait de grands coups de verges: maisil trouva moyen de les éviter en restant si long-temps tout en haut de larbre, que Sophie ne pou-vait pas latteindre. Dautres fois, quand il étaitarrivé à moitié de larbre, il sélançait, sautait àterre et se sauvait à toutes jambes avant que So-phie eût pu lattraper. « Prends garde, Beau-Minon! lui disaient lesenfants. Le bon Dieu te punira de ta méchanceté.I


. Les malheurs de Sophie . itpas, et continuait tout de même à grimper et àmanger les petits oiseaux. On entendait alors desciiic, cuic plaintifs. Lorsque Beau-Minon descendait de larbre, So-phie lui donnait de grands coups de verges: maisil trouva moyen de les éviter en restant si long-temps tout en haut de larbre, que Sophie ne pou-vait pas latteindre. Dautres fois, quand il étaitarrivé à moitié de larbre, il sélançait, sautait àterre et se sauvait à toutes jambes avant que So-phie eût pu lattraper. « Prends garde, Beau-Minon! lui disaient lesenfants. Le bon Dieu te punira de ta méchanceté.Il tarrivera malheur un jour. » Beau-Minon ne les écoutait pas. Un jour Mme de Béan apporta dans le salon uncharmaat oiseau, dans une belle cage toute dorée. «r Voyez, mes enfants, quel joli bouvreuil m*ft LES MALHEURS DE SOPHIE 167 envoyé un de mes amis. Il chante ET PAUL, ! que je voudrais lentendre ! MADAME DE RÉAN. Je vais le fairechanter ; mais napprochez pas trop,. pour ne pas Petit, petit, continuaMme de Réan en parlant au bouvreuil, chante, monami; chante, petit, chante. » Le bouvreuil commença à se balancer, à pen-cher sa tête à droite et à gauche, et puis il se mit 168 LES MALHEURS DE SOPHIE à siffler lair : Au clair de la lune. Quand il eutfini, il siffla : Tai du bon tabac, puis : Le bon roiDagobert. Les enfants lécoutaient sans bouger; ils osaientà peine respirer, pour ne pas faire peur au bou-vreuil. Quand il eut fini, Paul sécria : (f Oh! ma tante, comme il chante bien! Quellepetite voix douce! Je voudrais lentendre toujours!


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