Causeries avec mes élèves . 188 CAUSERIES AVEC MES ELEVES. chercher en Europe : navez-vous pas fait venir le moineaupour défendre vos arbres contre les ennemis qui les dé-voraient? Le beau, la poésie nest-elle pas aussi utileque lutile ? — Si, monsieur, il faut la poésie pour éleverune nation. — Eh bien î vous avez les plus beaux champsdu monde, et un ciel resplendissant avec un soleil pays devrait être le pays de lalouette.—Jespèreque nous ly aurons un jour. — Il nest pas possible dendouter, mademoiselle. Vous avez appelé madame Luccadans vos villes, vous appellerez lalouette da


Causeries avec mes élèves . 188 CAUSERIES AVEC MES ELEVES. chercher en Europe : navez-vous pas fait venir le moineaupour défendre vos arbres contre les ennemis qui les dé-voraient? Le beau, la poésie nest-elle pas aussi utileque lutile ? — Si, monsieur, il faut la poésie pour éleverune nation. — Eh bien î vous avez les plus beaux champsdu monde, et un ciel resplendissant avec un soleil pays devrait être le pays de lalouette.—Jespèreque nous ly aurons un jour. — Il nest pas possible dendouter, mademoiselle. Vous avez appelé madame Luccadans vos villes, vous appellerez lalouette dans vos XLVIII. LA PATKIE. —JEANNE DARC Quest-ce que la patrie ? — Cest lepays où lon est né.— Quelle fut la patriede Thémistocle? — La défendit-il à Sala-mine? Est-ce un héros de lamour dela patrie?— Et Pélopidas, et les trois cents Spar-tiates qui moururent aux Thermopyles ? et Anni-bal ? et Washington ? et Lincoln ? et Wellington ?et Jeanne dArc ? Ny a-t-il pas des patries dadoption ? — Si. —Marie Stuart nadopta-t-elle pas la France poursa patrie ?— Si. — Lisez dans Béranger ses Adieuxà sa patrie adoptive. En voici une strophe. Adieu, charmant pays de France,Que je dois tant chérir ! CAUSERIES AVEC MES ÉLÈVES. 189 Berceau de mon heureuse enfance,Adieu ! te quitter, cest mourir. Toi que jadoptai pour patrie, !Et doù je crois me voir bannir,Entends les adieux de Marie, France, et garde son vent souffle, on quitte la plage, Et, peu touché de mes sanglots,Dieu, pour me rendre à ton rivage, Dieu na point soulevé les flots ! Quelle douce harmonie, mo


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