Gazette des beaux-arts . illes a seulement composés; il ne lui a rien donné, car elle est plus richeque lui, mais il a su habilement lui demander ce quelle a de mieux et luidispenser un jour favorable. Je nentends nullement rendre M. Chapu solidaire des réflexions cfuemont suggérées ses cariatides. Jai même lieu de croire quen véritableartiste il sest fort peu soucié de nous faire une leçon desthétique. Quandon crée on sinquiète peu de définir, on prouve en acte cjuon possèdelintime loi de son œuvre, et on la livre telle quelle aux disputes de la QUELQUES OEUVRES DÉCORATIVES INEDITES. 93 parol
Gazette des beaux-arts . illes a seulement composés; il ne lui a rien donné, car elle est plus richeque lui, mais il a su habilement lui demander ce quelle a de mieux et luidispenser un jour favorable. Je nentends nullement rendre M. Chapu solidaire des réflexions cfuemont suggérées ses cariatides. Jai même lieu de croire quen véritableartiste il sest fort peu soucié de nous faire une leçon desthétique. Quandon crée on sinquiète peu de définir, on prouve en acte cjuon possèdelintime loi de son œuvre, et on la livre telle quelle aux disputes de la QUELQUES OEUVRES DÉCORATIVES INEDITES. 93 parole. Lartiste a le droit de ne rien nous expliquer : il nous fournitmatière à penser, mais cest à nous de penser juste. Dans le vestibule nous trouvons une œuvre de M. Tournois. Cest unjoueur de palet, un jeune homme, voisin encore de ladolescence, si nousen croyons sa musculature peu saillante, formée mais non durcie est dune entière vérité. Il va lancer le palet : léquilibre des. jambes c[ui se croisent en fléchissant, Tliiclinaison du torse pour faire placeà lélan du bras, la correspondance entre le regard qui vise et la main quiprojette, tout est exact au point déveiller la sensation un peu anxieusequon éprouve devant tous les jeux de précision. Cette justesse de leffetest un gage des qualités plastiques de cette statue; mais je laisse auxsculpteurs, seuls compétents, lappréciation de ces beautés spéciales. Ne montons pas sans regarder la rampe de lescalier, dont les sveltesvégétations courantes sont bel et bien en fer forgé, ce qui fait toujoursplaisir à voir dans notre âge, quon pourrait appeler lâge de fonte. % GAZETTE DES BEAUX-ARTS. iNous voici clans un salon conçu tout exprès pour être un sanctuairede lart. Lœil, habitué à la coloration terne de la plupart des apparte-ments daujourdhui, éprouve tout dabord ici de la surprise; il rencontreune polychromie originale, toute moderne, dont la hardiesse semble l
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