. De l'art des devises . don ombre mejme efi efiimée :Le Ciel efi toujours beau qui fur ma te fie luit:Sous moy la terre efi parfumée,Etjefçay confirmer ma fleur avec mon fruit. M m 274 CABINET LE Miroir eft vn grand fonds de Devins ; (àpureté , Ton éclat, fa politclTe y peuvententrer avec honneur : & je ne craindrois pasdtdre repris de fauffeté en fimilitudes 6c en fi-gures, quand jaurois appliqué toutes ces qua-litez, â iillujftre Perfonne à qui cette Devife eftattribuée. La pureté de fa réputation eft fanstache : Léclat de fonefprit éblouit : Et ceftchez elle que les Mufcs &C les Grâces, on
. De l'art des devises . don ombre mejme efi efiimée :Le Ciel efi toujours beau qui fur ma te fie luit:Sous moy la terre efi parfumée,Etjefçay confirmer ma fleur avec mon fruit. M m 274 CABINET LE Miroir eft vn grand fonds de Devins ; (àpureté , Ton éclat, fa politclTe y peuvententrer avec honneur : & je ne craindrois pasdtdre repris de fauffeté en fimilitudes 6c en fi-gures, quand jaurois appliqué toutes ces qua-litez, â iillujftre Perfonne à qui cette Devife eftattribuée. La pureté de fa réputation eft fanstache : Léclat de fonefprit éblouit : Et ceftchez elle que les Mufcs &C les Grâces, ont efta-bly vne Ecole de politefTe. Mais la belle ma-nière avec laquelle elle a toufiours rendu àchacun,complaifànce pour complaifànce, ci-vilité pour civilité , fans affedation, & fansengagement contre fon devoir , eft ce que laDevife exprime icy , par la comparaifon duMroir, qui agrée tout & ne prend rien : quife prefente à cliacun , & ne sattache à per-fonne. DE DEVISES- i75. Civile à tout le Alonde, engagée bonne foy , jeprens tout ce que lon medonnerEt le rends dauj^i bonne foy:Et fait pure vertu ,foit pure complaifanceyle fuis à tom en ne fuis en effet qùà moy. Mm \] t^c CABINET CE que Ion raconte de rOjfeau de Para*dis,furLi Foy delàTradiaon eft merveil-leux. Il ne fe nourrit que dair, & encore dVnair purifié de vapeurs, & afTaifonné de lumiè-re. Il ne s*aime point fur la Terre5foit quil encraigne les {biiillures , ou quil ny découvrerien qui vaille la peine quil y defcende. LeîColi(ées font perits j les Pyramides font baflèspour luy : Les Moles de marbre, les Palais cou-ronnez de dorures ne 1 attirent point: Et il luyfàudroit tendre des filets au dcffus des nuespour le prendre. Autant de mots, autant detraits de la figure dVne Ame qui eft dégagéede la matière^ qui ne tient point a la terre i quiprend fès intercfts au defTus du Temps ; & por-te tous Tes delîdns & toutes fes precenfionsvers le
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