Nos trois ports du Nord; . ne faut pas perdre de vue que, de tous nosports, Dunkerque est le seul qui ait pâti du fait dela guerre, au point de toucher à la ruine. Donc, que lon exécute aussi rapidement quon lepourra les travaux projetés, quaucune mesure doua-nière, fiscale ou autre, ne vienne atténuer les heureuxrésultats que lon est fondé à escompter de leur achè-vement et de lutilisation de loutillage économiqueainsi créé, et surtout que, dès aujourdhui, on sap-plique à tirer du magnifique instrument de progrèséconomique et de richesse que constitue le port deDunkerque, son maximum de rende


Nos trois ports du Nord; . ne faut pas perdre de vue que, de tous nosports, Dunkerque est le seul qui ait pâti du fait dela guerre, au point de toucher à la ruine. Donc, que lon exécute aussi rapidement quon lepourra les travaux projetés, quaucune mesure doua-nière, fiscale ou autre, ne vienne atténuer les heureuxrésultats que lon est fondé à escompter de leur achè-vement et de lutilisation de loutillage économiqueainsi créé, et surtout que, dès aujourdhui, on sap-plique à tirer du magnifique instrument de progrèséconomique et de richesse que constitue le port deDunkerque, son maximum de rendement. Ce sera lintérêt bien compris non seulement deDunkerque, mais encore de la France, car, pour re-prendre la pensée si juste et toujours si vraie que DUNKERQUE 67 M. de Freycinet exprimait en 1876 avec tant de netteté :(( La question du port de Dunkerque dépasse leslimites de cette ville, dépasse les limites du départe-ment, et est pour nous une question française. » 58 NOS TROIS PORTS DU NORD. CALAIS Calais naquit à peu près dans les mêmes conditionsgéologiques que Dunkerque, à une époque un peupostérieure, en un point de la côte oii sabaissent lesdernières ondulations des collines du Boulonnais jus-quau niveau de la plaine flamande, que plus spéciale-ment en cet endroit et en remontant le rivage en di-rection de lEst, on appelle aujourdhui la plaine Cest là, au pied des collines boulonnaises,que vinrent mourir les derniers remous de linon-dation lente et peu profonde qui mit deux cents ansà couvrir la plaine et plus de trois cents à se sol est resté imbibé deau. Les petits canaux, quelon appelle les watergangs, le sillonnent en tous sens,et la guerre a montré avec quelle facilité il demeuraittoujours possible de lui restituer son ancienne physio-nomie, et de linonder à nouveau. Au fur et à mesure que leau se retirait, les hommessemparaient des terres qui émergeaient. Au neuvièmesiècle de notre ère


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