Jérusalem délivrée : poëme du Tasse . longs traits londe fraîche 6c bien-faifante : Us uns y plongent leurs mains ;dautres sy baignent le vifage : quelques-unspar une fage prévoyance la confervent dansdes vafes pour lervir à leurs befoins. La terre aride ôc deflTéchée la reçoit avi-dement dans fon fein entrouvert , & parde fecrets canaux la didribuedans les veines jelle y circule & va bientôt rendre aux plantes& aux fleurs la fraîcheur ôc la vie. La nature renaît &c sembellit. Telle unejeune beauté quun remède falutaire rap-pelle des portes du trépas, voit refleurir lesrofes de fon teint , & b


Jérusalem délivrée : poëme du Tasse . longs traits londe fraîche 6c bien-faifante : Us uns y plongent leurs mains ;dautres sy baignent le vifage : quelques-unspar une fage prévoyance la confervent dansdes vafes pour lervir à leurs befoins. La terre aride ôc deflTéchée la reçoit avi-dement dans fon fein entrouvert , & parde fecrets canaux la didribuedans les veines jelle y circule & va bientôt rendre aux plantes& aux fleurs la fraîcheur ôc la vie. La nature renaît &c sembellit. Telle unejeune beauté quun remède falutaire rap-pelle des portes du trépas, voit refleurir lesrofes de fon teint , & bientôt oubliant fesdouleurs , reprend fa parure ôc fe couronnede guirlandes. Enfin le ciel fe ferme : le foleil reparoît, ôCne lance que ces rayons amoureux dont il ca-reiTe la terre aux beaux jours du reine des vertus ! ô foi des Chrétiens ! tuchanges lordre des faifons j tu rends àlair agité le calme ôc le repos : tu triom»j>hes ôc du fore ôc des aftres ennemis. CHANT XIV,. CHANT XIV. INDEPENDANT la nuit fe levé toutehumide des vapeurs de la terre : de fonvoile dégoutte une précieufe roféc qui varafraîchir encore les fleurs 8c la verdure :Jes zéphirs fe balancent dans les airs, ôcleur haleine invite les mortels au repos. Déjà dans les bras du fommeil , ilsoubliaient leurs trîavaux 6c leurs peines,quand allîs au fein de lcternelie clarté , leMaître de lunivers abailfa fur la terre cecœil qui ne ferme jamais : dun regardcomplaifant il-envifage Godefroi , & luienvoie un fonge qui doit lui révéler lesçéleftes décrets. Non loin des portes dorées que le foleilfrappe de Tes premiers rayons, eft une portede cryllal , qui souvre avant que Taftie dujour ait commencé fa carrière j ceft par-làque fortent ces fonges , enfans du ciel , quivont verfer dans les cœurs purs lef^iérancç Tome //,, I ^6 La Jérusalem I ? ? ? ? ? « 5c la joie : cefl par-là que celui qui eftdeftiné à Godefroi > defcend vers lui , portéfur


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