. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . airement. Ne vous en déplaise ,madame, dit Simontault, il y eu ade si raisonnables , quils ne deman-dent pour toute grâce que la libertédéparier. Vous me faites souvenir,répondit Parlamente , de celui qui secontentoit dun gant. Sachons un DE NAVARRE. 1 ^\ peu , dit Hircan , qui est iwi amantde si bonne affaire ; et pour cet effetje vous donne ma voix. Jen ferai leconte avec plaisir , répliqua Parla-mente, car il est plein dhonnêteté. ïfa CONTES DE LA REINE LVII0 CONTE. Dun Milord ridicule q
. Contes et nouvelles de Marguerite de Valois, reine de Navarre. Nouv. éd. ornée de 75 jolies gravures . airement. Ne vous en déplaise ,madame, dit Simontault, il y eu ade si raisonnables , quils ne deman-dent pour toute grâce que la libertédéparier. Vous me faites souvenir,répondit Parlamente , de celui qui secontentoit dun gant. Sachons un DE NAVARRE. 1 ^\ peu , dit Hircan , qui est iwi amantde si bonne affaire ; et pour cet effetje vous donne ma voix. Jen ferai leconte avec plaisir , répliqua Parla-mente, car il est plein dhonnêteté. ïfa CONTES DE LA REINE LVII0 CONTE. Dun Milord ridicule qui portoit un ganïde femme sur son habit par parade. JLiE roi Louis XI envoya en Angle-»terre M. de Montmorency avec laqualité dambassadeur. Il se conduisitsi bien, que le roi et tous les autresprinces eurent de lamitié pour lui,et lestimèrent si fort, quils lui com-muniquèrent, même plusieurs affairessecrettes , sur lesquelles ils voulurentavoir son conseil. Etant un jour à unregal que le roi donnpit, il se trouvaassis auprès dun milord de grandemaison, qui portoit attache sur soq. TbknfanJcub. DE NAVARRE, i/fî pourpoint un petit gant comme pourfemme. Ce gant etoit attaché avecdes crochets dor. A lendroit des join-tures des doigts, il y avoit quantitéde diamans , de rubis, demeraudeset de perles, le tout en si grand nom-bre , que ce gant etoit estime degrand prix. M. de Montmorency leregardoit si souvent, que le milordsapperçut quil avoit envie de lui de-mander la raison de sa milord croyant que le détail luien étoit fort glorieux, dit : Je voisbien, monsieur, que vous êtes sur-pris de ce que jai si fort enrichi cepauvre gant; mais je vais vous enapprentire le sujet. Je vous regardecomme un galant homme , et je suispersuadé que vous savez ce que cestque lamour. Si jai bien fait, vous melouerez, sinon vous excuserez lamourqui domine dans les cœurs qui ont î/,4 CONTES DE LA REINE de la saurez que jai aimétoute ma vie une
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