. Le Monde moderne. ites senchevê-trent dans le silence ;un étudiant nouscroise, son bonnet delaine, noire pendantsur lépaule, sonvaste manteau flot-tant ; au pieddunecolonne où sen-lève une palmeimmortelle, un lionde bronze ru^it larenommée de Ca-moens et lUniver-sité, rénovée parle marquis dePombal, mouvresa porte de la Re-naissance. La pé-riode des coursest close; la re-commandation quejai pour un pro-fesseur français,lui aussi parti,reste lettre morteet. ne pouvantme livrer à une étude, je dois me résigner à une im-pression. Partout apparaît le besoin de cultureet de développement intellec
. Le Monde moderne. ites senchevê-trent dans le silence ;un étudiant nouscroise, son bonnet delaine, noire pendantsur lépaule, sonvaste manteau flot-tant ; au pieddunecolonne où sen-lève une palmeimmortelle, un lionde bronze ru^it larenommée de Ca-moens et lUniver-sité, rénovée parle marquis dePombal, mouvresa porte de la Re-naissance. La pé-riode des coursest close; la re-commandation quejai pour un pro-fesseur français,lui aussi parti,reste lettre morteet. ne pouvantme livrer à une étude, je dois me résigner à une im-pression. Partout apparaît le besoin de cultureet de développement intellectuels. Dansles laboratoires, le tic tac régulier deschronomètres rythme le temps du pro-grès ; les instruments perfectionnés ap-pliquent les inventions les plus récenteset lastrolabe de Aasco de Gama estpieusement conservé dans les bibliothèque est merveilleuse; lessalles haussent leurs étages jusqu auxplafonds historiés de peintures; les co-lonnettes en forme de gaine, dun vert. LA COLOXNE CE lAMOEXS olive et d un brun rouge lisérés d unfilet dor, soutiennent les rayons où sontalignés les 14500O volumes; même lestables de lecture, en ébène, se chargentde sculptures. Jaurais voulu sans douteun luxe moins lourd dans ce templede la pensée ; mais il renferme des tré-sors, et je me suis complu devant cesrangées de livres, attaché à examinerces éditions superbement illustrées, cesmissels enluminés, et dun tel colorisquon les eût dit éclairés par un rayondu ciel. Jai respiré un parfum grisantet jai cru que de mon pauvre cerveau traiisporlt :illai( jaillir une élincellccapable (rciiranter une nuvre. Ce né-lail (|u un nve, mais il lIait si beau I ciia]iclle fjolbique, rcvèlue ticlaïeuce, coniniuniquc avec le lofjis descours : communion de la foi cl de létudepuisant lune dans lautre leur parcouru les ami)hilhéAtrcs où lesportraits dancêtres veillaient sur lejeune enseignement, lanimaient de leurvolonté demeu
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