. Le Nu au salon. e Lorraine,— quandles voix lui parlaient sous les pommiers en fleurs. Lineffableet mortel désir de lau-delà emporte son âme plus hautque ces fleurs et plus loin que cette amour même. De sonâme aussi monte un hymne mystérieux vers lInfini et ilme semble lentendre chanter, dédaigneux, dans son rêvedivin, de ce terrestre triomphe : Cest aux rayons dun matin clair,A lheure où séveille la plaineQue je voudrais mêler dans vent frais ma dernière haleine ! LE NU AU SALON Elle irait sous les cienx pâlis,Et suivrait lâme parfuméeQuau cœur énamouré du lysLa Nuit a longtemps enfe


. Le Nu au salon. e Lorraine,— quandles voix lui parlaient sous les pommiers en fleurs. Lineffableet mortel désir de lau-delà emporte son âme plus hautque ces fleurs et plus loin que cette amour même. De sonâme aussi monte un hymne mystérieux vers lInfini et ilme semble lentendre chanter, dédaigneux, dans son rêvedivin, de ce terrestre triomphe : Cest aux rayons dun matin clair,A lheure où séveille la plaineQue je voudrais mêler dans vent frais ma dernière haleine ! LE NU AU SALON Elle irait sous les cienx pâlis,Et suivrait lâme parfuméeQuau cœur énamouré du lysLa Nuit a longtemps enfermée. Sous laile des papillons blancsQue le frisson du jour déployé,Elle irait, aux feuillages lents,Des brises apporter la joie. Et, fidèle à lappel vainqueurQui sonne à lorient de se perdrait dans le chœurDe tout ce que lAme délivre. Ainsi, dans un songe dineffable pureté, sen va, verslinaccessible et linnommé, pleuré des roses, encensé deslys, le Chevalier aux


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