. Cecile Ou La Petite Sceur . rsquun jeune sous-lieutenant de cavalerie tra-versa la rue au trot. MODESTE. Vois donc, Cécile, comme ce jeune homme abon air, comme il se tient bien achevai. Il naja-mais fait la guerre, et peut-être ne la fera-t-il ja-mais. Vois-tu, mon enfant, puisque les hommesse cherchent toujours querelle, il faut absolumentêtre prêt à se défendre ; mais il se peut très-bienque Maurice passe tranquillement son temps enville, peut-être ici. Et puis enfin, on ne connaîtpas encore le sort. Ces raisonnements calmèrent un peu Cécile; ellese rendit à lavis de Modeste, et bientôt e


. Cecile Ou La Petite Sceur . rsquun jeune sous-lieutenant de cavalerie tra-versa la rue au trot. MODESTE. Vois donc, Cécile, comme ce jeune homme abon air, comme il se tient bien achevai. Il naja-mais fait la guerre, et peut-être ne la fera-t-il ja-mais. Vois-tu, mon enfant, puisque les hommesse cherchent toujours querelle, il faut absolumentêtre prêt à se défendre ; mais il se peut très-bienque Maurice passe tranquillement son temps enville, peut-être ici. Et puis enfin, on ne connaîtpas encore le sort. Ces raisonnements calmèrent un peu Cécile; ellese rendit à lavis de Modeste, et bientôt elles repri-rent le chemin de Sainte-Radegonde. Au momentoù elles entraient dans le chemin creux, Augustinparut, courant de toutes ses forces et donnant dessignes non équivoques dune joie poussée jusquàlexaltation. Hors dhaleine et bondissant, il par-vint à dire: « Maître pas partir. » A ces motsCécile courut en toute hâte vers la maison. MAURICE. Pauvre petite sœur; ne pleure plus, je ne parti-rai Cécile serrait le biMS de Modeste. (Page Ta.) ou LA PETITE SŒUR, t9 CÉCILE. Bien sûr? MAURICE. Bien sûr. Et il lembrassait. CÉCILE. Mais pourquoi alors as-tu lair triste, monfrère? Maurice rougit, puis il pâlit. Il avait des larmesaux yeux et gardait le silence. CÉCILE. Mon frère, tu me trompes 1 En ce moment, Modeste survint. La pauvre fem-me se jeta surune chaise en disant : «Viens mem-brasser Maurice. CÉCILE. 11 y a un secret, ma bonne, quil ne veut pasnous dire ; vois comme il a lair triste. MAURICE. Je vais vous dire tout : Jai tiré un mauvais nu-méro; M. Delormemefait remplacer, mais, hélas Ià des conditions bien pénibles. CÉCILE. Les conditions nous sont égales; nest-ce pas,Modeste? Pourvu que tu ne partes pas, nous nenous inquiétons de rien. Pourtant dis-nous la vé-rité. MAURICE. Ëb bien mes appointements seront réduits 80 CÉCILE de moitié, jusquà ce que M. Delorme se soit remboursé de la ?omme quil va payer pour moi. C


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