. Histoire de Ciceron tirée de ses écrits et des monumens de son siècle : avec des preuves et des éclaircissemens. véréedepuis long-tems dans fa Famille com-me une efpece de Divinité tutelaire,& layant portée au Capitole il la plaçadans le Temple de Jupiter, fous le titrede Afinerve Protectrice de Rome, ( ^) Cefut pour marquer fans doute quaprèsavoir employé pour le fouticn de laRépublique toutes les forces de la pru-dence humaine, il étoic contraint d*a-bandonner cette chère Parrie à la pro-tedtion des Dieux. Il fortit de Romeaprès cet a6te de religion , efcorté dun (t) Nos qui rllam cufto- p
. Histoire de Ciceron tirée de ses écrits et des monumens de son siècle : avec des preuves et des éclaircissemens. véréedepuis long-tems dans fa Famille com-me une efpece de Divinité tutelaire,& layant portée au Capitole il la plaçadans le Temple de Jupiter, fous le titrede Afinerve Protectrice de Rome, ( ^) Cefut pour marquer fans doute quaprèsavoir employé pour le fouticn de laRépublique toutes les forces de la pru-dence humaine, il étoic contraint d*a-bandonner cette chère Parrie à la pro-tedtion des Dieux. Il fortit de Romeaprès cet a6te de religion , efcorté dun (t) Nos qui rllam cufto- paflî non fumus , eamquc Àcva urbis, omnibus eiep- ex noftra domo in ipfius lis noftris rébus ac perdi- Tacris domuin deculimus, ïis , violati ab impiis De Leg. G iiij i^i LA VIE grand nombre damis, qui layant ne- *^cos?.^ compagne pendant deux jours lui laii^ L CALpuR-ferent continuer Ton chemin vers la TLLZ. Sicile. Cctoit le lieu quil avoit choili pour la retraite, & où il efperoit que Tes ancien^fervices lui procureroient iin afile aulîi fur quagréable-. DE CICERON. Liv. V. 15^ LIVRE CINQUirME. LA malheureufe akernarive a Ja-^^n-^^R-^9î.quelle Ciceron sétoir vu réduit, de ^c^o s tf*perdre la vie ou de ruiner fa Patrie, pour réfuter routes les accufations Ti^^;.de légèreté & de vanité quon a voulufonder fur quelques pafTages mal-enten-dus de Ç^s Ecrits \ car il paroît évidem-ment quen marquant plus de complai-fance pour les Triumvirs & en prêtantfon autorité pour le foutien de leurpouvoir , il auroit pu non-feulemencprévenir le naufrage de fa fortune ,mais fe procurer tous les honneurs quiauroient flaté fon ambition \ & queCéfar neut point dautre motif pourattirer fur lui cette tempête, que lerefTentiment de lui avoir (4) vu mé-prifer fes offres de fervice & fon amitié.Ceft ce que Ciceron déclara lui-mêmeauSénar,qui nen pouvoir ignorer la vé-rité. oCéfar, difoit-il dans la fuite,avoit»
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