Histoire de l'art dans l'antiquité: Égypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grece, Etrurie, Rome . oppressif ni dur. Inter-rogez à ce sujet ceux qui vivent, comme M. Maspero, dans lintimitédes Égyptiens dautrefois ; demandez-leur ce qui se dégage pour euxde toutes ces confidences, murmurées à mi-voix, quils entendent sortir COMMENT ÉTAIT CONSTITUEE LA SOCIETE EGYPTIENNE. 39 des lombes entrouvertes ; ils vous répondront que ces paroles qui leurarrivent de si loin nont pas un accent douloureux, et que la populationde lempire, de Menés à Psammétik, ne semble point avoir été mal-heureuse, sauf sous
Histoire de l'art dans l'antiquité: Égypte, Assyrie, Perse, Asie Mineure, Grece, Etrurie, Rome . oppressif ni dur. Inter-rogez à ce sujet ceux qui vivent, comme M. Maspero, dans lintimitédes Égyptiens dautrefois ; demandez-leur ce qui se dégage pour euxde toutes ces confidences, murmurées à mi-voix, quils entendent sortir COMMENT ÉTAIT CONSTITUEE LA SOCIETE EGYPTIENNE. 39 des lombes entrouvertes ; ils vous répondront que ces paroles qui leurarrivent de si loin nont pas un accent douloureux, et que la populationde lempire, de Menés à Psammétik, ne semble point avoir été mal-heureuse, sauf sous quelques règnes violents et dans quelques momentsde crise. Elle na dû vraiment souffrir que lorsquelle sest trouvée, parexception, aux mains de maîtres inintelligents ou de souverains daven-ture, de conquérants avides qui sacrifiaient lavenir au présent et nesongeaient pas à ménager les ressources du lendemain. LEgypte, richecomme elle lest, avec son fleuve, son sol et son climat, respire à laisedès quelle possède une administration régulière et capable ; elle donne. 30. — Dans le tombeau de Ménolïè, à Saqqnrnh (Champollion, pi. 408). alors à ses princes, presque sans effort, tout ce quils peinent désirer etdemander. Cétait dailleurs un des préceptes fondamentaux de la moraleégyptienne, quil convenait aux puissants de ménager les faibles et lespetits. Dans le témoignage que se rendent h eux-mêmes, sur leursstèles funéraires, les rois et les princes du sang royal, les seigneursféodaux et les fonctionnaires de tout grade, une des vertus dont ils sefont le plus honneur, cest cette bonté qui ne se contente point de lastricte justice, cest une charité dont les effusions se traduisent par destermes qui font songer à ceux où se complaît la morale chrétienne.« Le Lirrc des morts, » ce passeport des Egyptiens dans lautre monde,dont on déposait un exemplaire sur chaque momie, en fournil la loi-mule la plus simple et en même temps la
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