. Le Nu au salon. rée qui flotte silencieuse dans lat-mosphère sans même courber les fleurs quelle frôle dunecaresse parfumée. Et le cygne amoureux est là quagite une âme divine,les ailes frémissantes, le cou révulsé dans une extase im-patiente ; et lAmour qui semble vouloir le retenir lexciteau contraire ; comme un cavalier qui presse le cheval deléperon. Dun regard damour elle lenveloppe, charmée, cepen-dant que sa noble chevelure dénouée lui flagelle les épauleset que sa hanche arroidie se tend vers dinvisibles caressespressenties seulement dans la douceur du rêve passé 20 LE NU AU SALON De


. Le Nu au salon. rée qui flotte silencieuse dans lat-mosphère sans même courber les fleurs quelle frôle dunecaresse parfumée. Et le cygne amoureux est là quagite une âme divine,les ailes frémissantes, le cou révulsé dans une extase im-patiente ; et lAmour qui semble vouloir le retenir lexciteau contraire ; comme un cavalier qui presse le cheval deléperon. Dun regard damour elle lenveloppe, charmée, cepen-dant que sa noble chevelure dénouée lui flagelle les épauleset que sa hanche arroidie se tend vers dinvisibles caressespressenties seulement dans la douceur du rêve passé 20 LE NU AU SALON Derrière elle, frémit une eau limpide semblant impa-tiente aussi de réfléchir la doul)le image du Dieu éprisdune mortelle, et de celle qui porte au front la Beautéplus grande encore que le pouvoir infini des Dieux. 0 Léda, que nai-je pu aussi enfouir mon désir obscurdans le duvet profond des neiges vivantes que les grandscygnes secouent, en flocons dargent, à la surface tranquilledes eaux !. L. BERTHAULT LIBELLULES Après rhiver frileux et nu,Encore mouillé de son baptême,^oici le printemps revenu ; — Tout rêve ! tout chante ! tout aime ! Toute femme voudrait; charmer,La seule qui me soit méchanteEst celle que je veux aimer. — Tout aime ! tout rêve ! tout chante I LE NU AU SALON Un seul jour elle ma souri Et pourtant sa pitié fut brève. Pourtant je nen ai pas guéri. — Tout aime ! tout chante ! tout rêve. Cétait dans un paysage comme celui-ci, au bord deseaux murmurantes à peine de létang où les grands nénu-phars, ouvrant leurs yeux dor, semblaient des étoilestombées, des étoiles dont les ailes blanches brisées fai-saient les feuilles alanguies autour du cœur lumineux dela fleur. La chanson des roseaux droits comme la cordedune lyre frémissait autour de nous. Mais en faut-ilconvenir, celle que je devais inutilement aimer ne portaitpas la nudité triomphante de limage qui nous est montréeici. Très cruellement pour mon désir, el


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